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Coronavirus : l’OMS agit avec les plateformes de l’Internet pour combattre les fausses informations

« A l’ère des médias sociaux, les fausses informations se diffusent très rapidement et sont amplifiées immédiatement aux quatre coins du monde », alerte l'OMS dans le contexte de propagation de rumeurs sur le coronavirus
Photo: UIT
« A l’ère des médias sociaux, les fausses informations se diffusent très rapidement et sont amplifiées immédiatement aux quatre coins du monde », alerte l'OMS dans le contexte de propagation de rumeurs sur le coronavirus

Coronavirus : l’OMS agit avec les plateformes de l’Internet pour combattre les fausses informations

Santé

L’Organisation mondiale de la santé (OMS) est engagée dans une lutte contre la circulation de fausses informations à travers le monde sur le coronavirus qui a déjà tué 426 personnes, la quasi-totalité en Chine.

Dans la guerre contre le coronavirus, l’OMS est engagée sur deux fronts : celui de la propagation du virus et celui de la propagation des rumeurs et fausses informations.

« En plus d’une épidémie de maladies, nous avons une épidémie d’informations et c’est ce que nous appelons une ‘infodémie’ : la circulation de rumeurs et de fausses informations », a déclaré mardi Sylvie Briand, Directrice de l'OMS pour la préparation aux risques infectieux mondiaux, lors d’une conférence de presse à Genève.

Selon le Dr. Briand, la propagation de fausses informations peut entraver la réponse aux vraies épidémies. « Il est important d’y répondre tôt, en particulier au début d’une épidémie », a-t-elle précisé.

« A l’ère des médias sociaux, les fausses informations se diffusent très rapidement et sont amplifiées immédiatement aux quatre coins du monde », a dit la haute responsable de l’OMS, « et à une vitesse qu’il n’est pas toujours facile à gérer dans les temps ».

« Nous travaillons avec Google pour nous assurer que les personnes recherchant des informations sur le coronavirus voient les informations de l'OMS en haut de leurs résultats de recherche », avait déclaré lundi le Directeur général de l’agence onusienne pour la santé, le Dr Tedros, lors d’une réunion du conseil de direction de l’organisation.

« Les plateformes de médias sociaux comme Twitter, Facebook, Tencent et Tiktok ont ​​également pris des mesures pour limiter la propagation de la désinformation », avait ajouté le chef de l’OMS.

Les médias, partenaires cruciaux pour diffuser les vraies informations

Dans la lutte contre les fausses nouvelles concernant le coronavirus, l’OMS collabore avec différents partenaires en ciblant les publics du monde entier et en adaptant les messages selon les préoccupations soulevées. L’agence onusienne travaille notamment avec les entreprises ayant des employés à travers le monde, les secteurs du tourisme, des transports et de la santé et l’industrie agro-alimentaire.

« Les gens cherchent des sources d’informations fiables et nous voulons jouer ce rôle pour être au-devant et préserver la santé mondiale », a dit le Dr. Briand. « Ce que nous avons remarqué, c’est que les gens ont trop d’informations », a-t-elle dit, indiquant que plus de 40.000 articles ont été publiés sur le coronavirus depuis le début de l’épidémie.

Dans ce travail de clarification, le Dr Briand a souligné que les médias et les journalistes sont d’importants partenaires pour amplifier les vraies informations liées au coronavirus. « C’est pourquoi il est important de collaborer pour que la bonne information aille au bon endroit aux bonnes personnes au bon moment », a-t-elle dit.

En date du 4 février 2020, plus de 20.471 cas confirmés de coronavirus ont été enregistrés en Chine dont 425 morts. En dehors de la Chine, seulement 176 cas confirmés ont été recensés dans 24 pays, dont un mort aux Philippines.

Face au coronavirus, « nous essayons de mobiliser nos meilleures capacités et nos meilleures ressources », a déclaré le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, lors d’une conférence de presse, mardi, au siège de l’ONU, à New York. « Mais évidemment, c'est quelque chose d’une dimension et d’une préoccupation auquel il est parfois difficile de répondre pleinement », a-t-il dit, tout en appelant à éviter la stigmatisation de personnes innocentes, sur la base notamment de leur ethnicité.