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Menaces contre des sites culturels iraniens : la cheffe de l’UNESCO reçoit l’ambassadeur d’Iran

Paysage archéologique sassanide de la région du Fars, en Iran, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2018.
ICHHTO / B. Sedighi
Paysage archéologique sassanide de la région du Fars, en Iran, classé au patrimoine mondial de l'UNESCO en 2018.

Menaces contre des sites culturels iraniens : la cheffe de l’UNESCO reçoit l’ambassadeur d’Iran

Paix et sécurité

La Directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, a reçu lundi Ahmad Jalali, Ambassadeur d’Iran auprès de l’agence onusienne, et a discuté des tensions au Moyen-Orient, en particulier en ce qui concerne le patrimoine et la culture.

Cette rencontre a eu lieu après que le Président américain Donald Trump a menacé ce weekend de frapper 52 sites iraniens, dont des sites culturels, si l’Iran décidait de se venger de la mort du puissant général iranien Qassem Soleimani tué par un drone américain jeudi à Bagdad, en Iraq.

« La Directrice générale a rappelé les dispositions de la Convention de 1954 pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé et de la Convention de 1972 concernant la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel, deux instruments juridiques qui ont été ratifiés par les États-Unis et l'Iran », a précisé dans un communiqué de presse l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO), dont le siège est à Paris.

La Convention de 1972 stipule, entre autres, que chaque État partie « s'engage à ne prendre aucune mesure délibérée qui pourrait endommager directement ou indirectement le patrimoine culturel et naturel […] situé sur le territoire d'autres États parties à la présente Convention ».

Mme Azoulay a également rappelé les termes de la résolution 2347 du Conseil de sécurité des Nations Unies adoptée à l'unanimité en 2017, qui condamne les actes de destruction du patrimoine culturel.

Enfin, Mme Azoulay a souligné « l'universalité du patrimoine culturel et naturel en tant que vecteurs de paix et de dialogue entre les peuples, que la communauté internationale a le devoir de protéger et de préserver pour les générations futures ».