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COP25 : le secteur du tourisme doit jouer un rôle de premier plan dans l'action climatique (OMT)

Une initiative soutenue par l'ONU en Ukraine promeut le tourisme durable, le développement et la protection de l'environnement.
© PNUD SGP Ukraine/2017
Une initiative soutenue par l'ONU en Ukraine promeut le tourisme durable, le développement et la protection de l'environnement.

COP25 : le secteur du tourisme doit jouer un rôle de premier plan dans l'action climatique (OMT)

Climat et environnement

Les émissions liées aux transports dus au tourisme devraient représenter 5,3% de toutes les émissions de CO2 d'origine humaine d'ici 2030, contre 5% en 2016, selon un nouveau rapport de l'Organisation mondiale du tourisme (OMT) et du Forum international des transports (FIT), présenté mercredi dans le cadre de la Conférence des Nations Unies sur le climat, COP25, à Madrid.

« Parallèlement, à mesure que le nombre de touristes augmente et que le secteur progresse vers des déplacements à faible émission de carbone, les émissions par passager-kilomètre devraient diminuer au cours de la prochaine décennie », a signalé l’OMT.

Dans ce contexte, l'OMT appelle à une coopération renforcée entre les secteurs des transports et du tourisme afin de transformer efficacement le tourisme en action climatique.

Les émissions de CO2 du tourisme liées au transport devraient augmenter de 25% entre 2016 et 2030.

Le rapport intitulé « Transport Related CO2 Emissions of the Tourism Sector » (Emissions de CO2 liées au transport dans le secteur du tourisme) présente les émissions produites par les différents modes de transport du tourisme. Ces données sont juxtaposées à la croissance prévue des émissions jusqu'en 2030 et aux niveaux d’ambition actuels de décarbonisation des transports.

« Cette étude approfondie analyse l'impact environnemental des différents modes de transport dans le secteur du tourisme. Il appartient maintenant au secteur du tourisme, en particulier aux responsables de l'élaboration des politiques touristiques, d'utiliser efficacement les données et de veiller à ce que le secteur joue un rôle de premier plan dans la réponse à l'urgence climatique », a déclaré le Directeur exécutif de l'OMT, Manuel Butler, en présentant le rapport.

Le Secrétaire exécutif adjoint de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC) a souligné la nécessité d'intensifier les efforts pour la mise en œuvre de l'Accord de Paris. « L'industrie doit en faire plus, mais les gouvernements doivent aligner leurs politiques, de sorte qu'au niveau international, nous puissions travailler ensemble pour accroître les ambitions. Le programme de tourisme durable One Planet est un mécanisme permanent essentiel pour promouvoir le tourisme durable dans le monde entier », a précisé le chef-adjoint du CCNUCC, Ovais Sarmad.

Quelques-unes des principales conclusions de la recherche :

  • Par rapport au scénario d'ambition actuel, les émissions de CO2 du tourisme liées au transport devraient passer de 1,597 à 1,998 milliard de tonnes entre 2016 et 2030, soit une augmentation de 25%.
  • Au cours de la même période, les arrivées internationales et nationales devraient passer de 20 milliards à 37 milliards, principalement grâce au tourisme intérieur (de 18,8 milliards à 35,6 milliards), suivies des arrivées internationales (1,2 milliard à 1,8 milliard).
  • Les émissions liées aux transports liées au tourisme représentent 5% de l'ensemble des émissions d'origine humaines en 2016 et passeront à 5,3% d'ici 2030.
  • Les émissions liées au tourisme liées aux transports représentent 22% de l'ensemble des émissions liées aux transports en 2016 et continueront à le faire en 2030 (21%).
La réserve de biosphère de Gangwon Eco-Peace en République de Corée.
© UNESCO/Gangwon Eco-Peace Biosphere Reserve - Republic of Korea
La réserve de biosphère de Gangwon Eco-Peace en République de Corée.

Passer à un scénario de haute ambition

Selon l'OMT, les émissions de CO2 du tourisme liées au transport restent un défi majeur et exigent que le tourisme travaille en étroite collaboration avec les transports afin de soutenir son engagement à accélérer le processus de décarbonisation et la mise en œuvre d'un scénario très ambitieux.

En outre, le secteur du tourisme doit déterminer son propre scénario de haute ambition, en complément des efforts du secteur des transports. Ainsi, le tourisme progresserait vers un découplage significatif de la croissance et des émissions afin de se développer dans le cadre des objectifs climatiques internationaux, a soutenu l’agence onusienne.