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Le Conseil de sécurité reconduit les autorisations pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie

Des opérations de lutte contre la piraterie sont menées dans le golfe d'Aden et la côte orientale de Somalie.
U.S. Navy/Ja'lon A. Rhinehar
Des opérations de lutte contre la piraterie sont menées dans le golfe d'Aden et la côte orientale de Somalie.

Le Conseil de sécurité reconduit les autorisations pour lutter contre la piraterie au large de la Somalie

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité des Nations Unies a reconduit mercredi pour une nouvelle période de 12 mois les autorisations accordées aux États et organisations régionales qui coopèrent avec les autorités de la Somalie dans la lutte contre la piraterie et les vols à main armée au large des côtes somaliennes.

En adoptant, à l’unanimité de ses 15 membres, la résolution 2500 (2019), le Conseil demande donc à nouveau aux États et aux organisations régionales qui en ont les moyens d’aider les forces antipiraterie en déployant des navires de guerre, des armes et des aéronefs militaires et en fournissant des bases et un appui logistique aux forces antipiraterie. Mais aussi, indique ce texte, en saisissant et en mettant hors d’état de nuire les embarcations, navires, armes et matériels apparentés qui servent ou « dont on a de bonnes raisons de soupçonner qu’ils servent » à commettre des actes de piraterie et des vols à main armée dans la zone concernée.

Cette reconduction intervient dans un contexte où aucune attaque n’a été perpétrée depuis mars 2017, comme l’ont fait observer les délégations de la Chine et de la Somalie, et comme le précise également le préambule du texte.

Cependant, la piraterie n’est pas encore éradiquée et ne le sera pas tant que les racines profondes du phénomène, à savoir le manque d’opportunités professionnelles, l’insécurité et la faible gouvernance ne seront pas prises en compte, a insisté le Représentant somalien auprès des Nations Unies, en appelant la communauté internationale à continuer de prêter appui à son gouvernement et à faire pression sur les pirates. 

La résolution demande également à tous les États de prendre, en vertu de leur droit interne, les mesures voulues pour empêcher le financement illicite de tels actes et le blanchiment d’argent qui en découle.

Le Conseil a par ailleurs décidé que l’embargo sur les armes imposé à la Somalie ne s’applique pas aux livraisons d’armes et de matériel militaire ni à l’assistance exclusivement destinées à appuyer les États membres et les organisations internationales, régionales et sous-régionales qui coopèrent avec la Somalie dans le cadre de cette lutte.