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Chypre : le chef de l’ONU rencontre à Berlin les dirigeants des deux communautés

L'île de Chypre est divisée depuis 1974 et une force de l'ONU (UNFICYP) y est déployée (archives)
Photo : ONU/Eskinder Debebe
L'île de Chypre est divisée depuis 1974 et une force de l'ONU (UNFICYP) y est déployée (archives)

Chypre : le chef de l’ONU rencontre à Berlin les dirigeants des deux communautés

Paix et sécurité

En déplacement à Berlin, en Allemagne, le chef de l’ONU a rencontré lundi soir les chefs des communautés chypriotes grecque et turque avec qui il a discuté du règlement du « problème de Chypre ».

Cette île méditerranéenne est divisée depuis 1974 en deux parties, la partie chypriote grecque et la partie chypriote turque.

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s’est entretenu de manière informelle avec le chef de la communauté chypriote grecque, Nicos Anastasiades, et le chef de la communauté chypriote turque, Mustafa Akıncı. Cette rencontre a été facilitée par le gouvernement allemand et visait « à faire le point » sur les efforts déployés pour parvenir à un règlement global du problème de Chypre.

« Nos discussions ont été ciblées et franches », a indiqué M. Guterres dans une déclaration à la presse rendue publique lundi soir.

Au cours de cette rencontre, les deux dirigeants se sont félicités de l’engagement du Secrétaire général à résoudre le problème de la division de l’île. Ils ont réaffirmé au chef de l’ONU leur engagement et leur détermination à parvenir à un règlement fondé sur une fédération bizonale et bi-communale dotée de l'égalité politique, comme le prévoient les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité de l’ONU.

« Le dirigeant chypriote turc et le dirigeant chypriote grec, motivés par un sentiment d'urgence, ont convenu qu'un règlement global et durable du problème de Chypre dans un horizon prévisible était de la plus haute importance pour le bien-être futur des deux communautés et que le statut le quo est insoutenable », a dit M. Guterres.

Selon le chef de l’ONU, Nicos Anastasiades et Mustafa Akıncı ont réaffirmé leur attachement à la déclaration commune du 11 février 2014 – date de la reprise des négociations entre la partie chypriote grecque et la partie chypriote turque - et à leurs convergences antérieures. Ils ont également réaffirmé leur attachement au cadre en six points que M. Guterres a présenté le 30 juin 2017 lors des pourparlers de Crans-Montana, en Suisse, en vue de parvenir à un accord stratégique ouvrant la voie à un règlement global du problème.

« Au vu de ces discussions, j’ai convenu d’intensifier mes efforts pour parvenir à un mandat afin de servir de point de départ consensuel à des négociations progressives, constructives et axées sur les résultats, le plus rapidement possible », a dit le Secrétaire général.

À cet égard, le chef de l’ONU s’est engagé à explorer avec le dirigeant chypriote turc et le dirigeant chypriote grec et avec les trois puissances garantes de la constitution de la République de Chypre - à savoir la Grèce, la Turquie et le Royaume-Uni - la possibilité de convoquer une réunion informelle à un stade approprié. « Il est reconnu que ce moment doit être différent », a souligné M. Guterres.