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L’ONU préoccupée par la situation en Guinée-Bissau après le limogeage du gouvernement

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'adresse aux médias au Siège de l'ONU à New York.
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, s'adresse aux médias au Siège de l'ONU à New York.

L’ONU préoccupée par la situation en Guinée-Bissau après le limogeage du gouvernement

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, suit avec une vive préoccupation l'évolution de la situation en Guinée-Bissau à la suite des décrets des 28 et 29 octobre publiés par le Président José Mario Vaz, révoquant le gouvernement et nommant un nouveau Premier ministre, a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée mercredi.

Le chef de l’ONU appelle toutes les parties prenantes politiques à se conformer aux décisions prises par la Commission économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) concernant les arrangements en matière de gouvernance en Guinée-Bissau jusqu'à l'élection présidentielle du 24 novembre.

« Le Secrétaire général se réjouit de la tenue d'une élection présidentielle pacifique, crédible et transparente le 24 novembre et exhorte toutes les parties prenantes à exercer leur devoir civique », a déclaré son porte-parole.

Le chef de l’ONU a par ailleurs exprimé sa tristesse au sujet du décès d'une personne à la suite d'une manifestation le 26 octobre. « Il attend avec intérêt la conclusion rapide de l'enquête indépendante annoncée par le ministère de l'Intérieur sur les circonstances et les conséquences de la manifestation », a dit son porte-parole.

La décision du Président de Guinée-Bissau de limoger avec effet immédiat le gouvernement s’inscrit dans le contexte d’une confrontation de plusieurs mois entre présidence et gouvernement. Elle pourrait compromettre la tenue de l’élection présidentielle le 24 novembre.

Depuis son indépendance en 1974, la Guinée-Bissau a connu plusieurs putschs et tentatives de coup d’Etat. La victoire de José Mario Vaz à la présidentielle de 2014 a marqué un retour progressif à la légalité constitutionnelle.