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Crise des réfugiés et migrants vénézuéliens : l'ONU et ses partenaires promettent 133 millions de dollars

L'action humanitaire en faveur de millions de Vénézuéliens dans le besoin continue d'être intensifiée. (Octobre 2019)
OCHA/Gemma Cortes
L'action humanitaire en faveur de millions de Vénézuéliens dans le besoin continue d'être intensifiée. (Octobre 2019)

Crise des réfugiés et migrants vénézuéliens : l'ONU et ses partenaires promettent 133 millions de dollars

Migrants et réfugiés

L'ONU et ses partenaires réunis lundi et mardi à Bruxelles pour une conférence internationale de solidarité avec les réfugiés et migrants vénézuéliens se sont engagés à verser 133 millions de dollars supplémentaires pour venir en aide aux personnes touchées par la crise.

Lors de cette conférence organisée par l'Union européenne, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), un « message fort de soutien » a été adressé aux quelques 4,5 millions Vénézuéliens qui ont fui le pays, ainsi qu'aux pays et communautés hôtes en Amérique latine et aux Caraïbes.

En outre, l'UE et ses partenaires onusiens, avec la participation de 120 délégations, ont profité de l'occasion pour passer en revue les meilleures pratiques et les réalisations des pays hôtes et mobiliser un soutien international accru en faveur de réponses coordonnées.

Des centaines de Vénézueliens attendent à la frontière de l'Equateur avec la Colombie de pouvoir continuer leur périple.
UNICEF/Santiago Arcos
Des centaines de Vénézueliens attendent à la frontière de l'Equateur avec la Colombie de pouvoir continuer leur périple.

Une solidarité régionale « remarquable »

Dans un communiqué conjoint, l'UE, le HCR et l'OIM se sont notamment félicités de « la remarquable solidarité » des pays d’accueil et ont reconnu « les défis considérables auxquels ils sont confrontés ». 

Tout en reconnaissant le droit souverain des États de gérer leurs frontières, ils ont souligné qu'il importait de préserver l'accès à l'asile, de renforcer les mécanismes permettant d'identifier les personnes ayant besoin d'une protection internationale, de maintenir des politiques d'entrée souples, de continuer à régulariser et à fournir des documents aux réfugiés et migrants vénézuéliens, ainsi que de faciliter le regroupement familial.

« Tout acte de haine, d'intolérance et de xénophobie - même isolé et non représentatif - doit être rejeté avec force », ont-ils affirmé.

Ils ont appelé à un partenariat mondial et inclusif, où la solidarité et la responsabilité sont assumées par l'ensemble de la communauté internationale mais aussi partagées entre secteurs public et privé.

Jimmy, dix ans (à droite), l'un des millions de Vénézuéliens qui ont fui le pays, attend dans un centre de migration pour obtenir ses papiers officiels afin de se rendre en Équateur, où l'attend sa sœur.
© UNICEF/Santiago Arcos
Jimmy, dix ans (à droite), l'un des millions de Vénézuéliens qui ont fui le pays, attend dans un centre de migration pour obtenir ses papiers officiels afin de se rendre en Équateur, où l'attend sa sœur.

Tourner le regard vers l’avenir

Dans son discours liminaire, le Représentant spécial conjoint du HCR et de l'OIM pour les réfugiés et migrants vénézuéliens de la région a souligné lundi que la pression que subissent les pays qui accueillent migrants et réfugiés vénézuéliens est « colossale ».

Eduardo Stein a appelé les participants à se concentrer sur l’avenir, soulignant que le nombre de migrants et de réfugiés vénézuéliens pourrait atteindre 6,5 millions l'année prochaine.

« D'ici 2020, 1,3 milliards de dollars seront nécessaires pour aider quelque 17 pays. Nous restons convaincus que dans l'absence d'une solution politique à cette crise, les problèmes humanitaires vont continuer », a-t-il affirmé.

M. Stein a invité les pays participant à la conférence à examiner les moyens par lesquels ils peuvent apporter leur aide, maintenant ou dans un proche avenir, afin que les pays d'Amérique latine puissent aider pleinement les migrants et réfugiés vénézuéliens.