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Le tout dernier afflux de réfugiés syriens en Iraq dépasse le cap des 11.000 personnes (HCR)

Un enfant dans un centre d'accueil dans le village de Sahela, en Iraq, où 182 Syriens sont assistés par l'OIM après avoir franchi la frontière (octobre 2019).
Photo: OIM/Vanessa Okoth-Obbo
Un enfant dans un centre d'accueil dans le village de Sahela, en Iraq, où 182 Syriens sont assistés par l'OIM après avoir franchi la frontière (octobre 2019).

Le tout dernier afflux de réfugiés syriens en Iraq dépasse le cap des 11.000 personnes (HCR)

Migrants et réfugiés

Le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a annoncé vendredi que plus de 11.000 Syriens sont arrivés en Iraq depuis le début des opérations turques en Syrie.

Plus d’une semaine après le début des arrivées de réfugiés syriens en Iraq, l’afflux se poursuit.

« Au nord de l’Iraq, des équipes du HCR, rapportent qu’hier soir, plus de 900 réfugiés syriens sont arrivés au camp de Bardarash dans 45 bus, portant la population du camp à près de 9.700 personnes. Et nous venons également de d’apprendre à l’instant, de la part de nos équipes sur le terrain, que 1.114 personnes sont arrivées ce vendredi matin », a précisé le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic, lors d’un point de presse.

L’agence onusienne a donc révisé à la hausse ses chiffres initialement avancés, le nombre de réfugiés syriens arrivés en Iraq passant de 10.100 à plus de 11.200.

Près de 75% de tous les réfugiés enregistrés sont des femmes et des enfants. Plus d’un quart des familles de réfugiés sont dirigées par des femmes. Des enfants non accompagnés sont également arrivés.

Le camp de Bardarash, dans le gouvernorat de Dohouk, a une capacité d’accueil allant jusqu’à 11.000 personnes. D’autres sites localisés non loin ont été identifiés pour abriter davantage de réfugiés. « Nous sommes reconnaissants envers les autorités locales, en particulier celles du gouvernorat de Dohouk, d’avoir accueilli et aidé les réfugiés syriens nouvellement arrivés, alors que plus de 230.000 personnes déracinées sont déjà présentes », a ajouté M. Mahecic.

Des enfants traumatisés par les fortes explosions en Syrie

Sur ce site de Bardarash, de nombreux nouveaux arrivants ont besoin d’un soutien psychosocial, enfants et adultes. C’est le cas de Dilwar, un enfant de trois ans rencontré la semaine dernière par les équipes du HCR. « Dilwar était en larmes quand il a été séparé de sa mère à son arrivée au camp. Même après avoir retrouvé sa mère, Dilwar a continué à pleurer. La maman a expliqué que Dilwar a connu de fortes explosions alors qu’ils fuyaient leur maison. Cela l’a rendu agité et triste et il ne pouvait s’arrêter de pleurer », a raconté le porte-parole de l’agence onusienne.

Le HCR souligne l’importance de la liberté de mouvement pour les civils qui fuient et plaide également pour que les frontières restent ouvertes afin que les réfugiés puissent rechercher la sécurité et bénéficier de la protection internationale.

Avec d’autres partenaires humanitaires, le HCR travaille avec les autorités de la région du Kurdistan iraquien et sont engagés à appuyer leur réponse face aux tout derniers afflux de réfugiés.

En Syrie, environ 180.000 personnes ont été déplacées dans le nord-est du pays, selon les dernières estimations de l’ONU. La majorité des personnes déplacées internes sont des femmes et des enfants. Les personnes qui ont fui leurs foyers sont en quête de sécurité dans des refuges collectifs, chez des proches ou des amis. A ce jour, plus de 75.000 personnes nouvellement déplacées dans les communautés d’accueil, les abris collectifs et les camps ont reçu des produits de secours grâce au réseau de partenaires du HCR sur le terrain.