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Syrie : le PAM accroît son aide alimentaire à mesure que les besoins augmentent dans le nord-est

Des travailleurs humanitaires dans le gouvernorat d'Al-Hasakeh, en Syrie, déchargent de l'aide alimentaire fournie par le PAM. (13 octobre 2019)
PAM/Alan Ali
Des travailleurs humanitaires dans le gouvernorat d'Al-Hasakeh, en Syrie, déchargent de l'aide alimentaire fournie par le PAM. (13 octobre 2019)

Syrie : le PAM accroît son aide alimentaire à mesure que les besoins augmentent dans le nord-est

Aide humanitaire

Les travailleurs humanitaires continuent de venir en aide aux personnes dans le besoin dans le nord-est de la Syrie,  le Programme alimentaire mondial (PAM) fournissant une assistance à près de 220.000 personnes dans cette région.

« Depuis le 9 octobre, le PAM a fourni une aide alimentaire d’urgence à 218.000 personnes, dont 88.200 à Al-Hasakeh et 129.700 dans le gouvernorat de Raqqa », a indiqué l’agence onusienne dans son bulletin humanitaire daté du 21 octobre.

Vendredi dernier, le PAM avait annoncé l’augmentation de son dispositif humanitaire, avec l’objectif de pouvoir aider 580.000 civils.

Outre cette aide fournie aux déplacés syriens, le PAM s’est efforcé de reprendre l’aide aux 10.000 personnes qui se trouvent dans l’annexe des étrangers du camp d’Al-Hol, où l'agence n’a pas été en mesure de fournir une aide alimentaire depuis début septembre.

Une aide alimentaire est également fournie aux 4.100 Syriens qui ont fui de l’autre côté de la frontière syrienne avec l’Iraq dont quelque 3.100 réfugiés récemment arrivés de Syrie dans le camp de Bardarash.

Un enfant dans un centre d'accueil dans le village de Sahela, en Iraq, où 182 Syriens sont assistés par l'OIM après avoir franchi la frontière (octobre 2019).
Photo: OIM/Vanessa Okoth-Obbo
Un enfant dans un centre d'accueil dans le village de Sahela, en Iraq, où 182 Syriens sont assistés par l'OIM après avoir franchi la frontière (octobre 2019).

Mouvements de population

Le PAM, qui reprend des données fournies par l’Agence de l’ONU pour les migrations (OIM), souligne que les mouvements de populations entre la Syrie et l’Iraq se poursuivent.  A la date du dimanche 20 octobre, plus de 4.100 réfugiés auraient franchi la frontière.

Le Bureau de la coordination des affaires humanitaires (OCHA) a estimé qu’environ 176.000 personnes ont été contraintes de quitter leur foyer depuis le déclenchement le 9 octobre de l’offensive de la Turquie contre les Unités de protection du peuple (milice kurde) dans le nord-est de la Syrie.

« Ce qui a de graves conséquences humanitaires pour la population déplacée et, dans de nombreux cas, pour les communautés d’accueil déjà en situation d’insécurité alimentaire qui abritent déjà des personnes déplacées », relate le PAM dans son bulletin humanitaire, tout en précisant que « la situation à Qamishli, où le PAM a son bureau extérieur, reste calme ».

L’agence onusienne note que si des déplacements continuent d’être enregistrés dans la région de Ras al-Aïn, des mouvements de retour de personnes déplacées ont également été signalés dans plusieurs autres régions d’Al-Hasakeh et du gouvernorat de Raqqa où « la situation sécuritaire générale s’était quelque peu calmée ces derniers jours ».

Pour mieux répondre aux besoins des plus vulnérables, le PAM s’emploie donc à déterminer le nombre de personnes qui rentrent chez elles, leur lieu de retour et leurs besoins.