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Cameroun : l’ONU salue la libération du principal opposant

Des familles camerounaises ont trouvé refuge à Utanga, Obanliku, au Nigéria, après avoir fui l'insécurité dans les régions anglophones du Cameroun (photo d'archives).
HCR/Elizabeth Mpimbaza
Des familles camerounaises ont trouvé refuge à Utanga, Obanliku, au Nigéria, après avoir fui l'insécurité dans les régions anglophones du Cameroun (photo d'archives).

Cameroun : l’ONU salue la libération du principal opposant

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, s’est dit encouragé par la décision annoncée le 4 octobre par le Président camerounais Paul Biya de libérer le principal opposant, Maurice Kamto, chef du Mouvement pour la Renaissance du Cameroun (MRC) ainsi que 102 membres de ce parti.

« Il a également pris note de la libération de 333 prisonniers détenus en relation avec la crise dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest », a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée samedi.

« Le Secrétaire général encourage les autorités camerounaises à continuer à adopter davantage de mesures de confiance et de réconciliation », a-t-il ajouté.

Le chef de l’ONU s’est aussi félicité de la tenue du dialogue national et a encouragé le suivi effectif. Il a réitéré la disponibilité des Nations Unies d'aider les autorités et le peuple camerounais à cet égard.

Selon la presse, le tribunal militaire de Yaoundé a ordonné samedi 5 octobre la remise en liberté du principal opposant camerounais, Maurice Kamto, et de tous les autres opposants présents à ses côtés. Ce jugement survient au lendemain de la décision du Président Paul Biya d’exiger l’arrêt des poursuites judiciaires engagées contre eux.

Paul Biya, qui est au pouvoir depuis trente-sept ans, a été réélu en 2018, lors d’un scrutin dont les résultats ont été contestés par les partisans de Maurice Kamto, arrivé deuxième. M. Kamto est en prison depuis près neuf mois. Il avait été arrêté à la fin de janvier avec des centaines de ses partisans à la suite de manifestations pacifiques organisées pour protester contre les résultats de la présidentielle.

L’annonce du Président Biya était survenue quelques heures après la clôture du dialogue national convoqué pour tenter de mettre fin au conflit séparatiste qui ensanglante les deux régions anglophones du pays.