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A l’Assemblée générale de l’ONU, 192 orateurs, mais seulement 16 femmes

Tijjani Muhammad-Bande, président de la 74e session de l'Assemblée générale, clôture le débat général annuel. (30 septembre 2019)
Photo : ONU/Cia Pak
Tijjani Muhammad-Bande, président de la 74e session de l'Assemblée générale, clôture le débat général annuel. (30 septembre 2019)

A l’Assemblée générale de l’ONU, 192 orateurs, mais seulement 16 femmes

Femmes

Le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande, a déploré le faible nombre de femmes ayant pris la parole au nom des Etats membres de l’ONU lors du débat général de la 74e session de l’Assemblée générale.

L’Assemblée générale des Nations Unies est l’organe le plus représentatif de l’ONU. Cette année, 192 des 193 Etats membres que compte l’Organisation ont prononcé un discours du haut de la tribune de l’Assemblée générale lors du débat général au cours duquel chefs d’Etats et de gouvernements, ministres des affaires étrangères et ambassadeurs s’expriment au nom de leurs pays.

Mais pour cette 74e session, très peu de femmes ont pris la parole lors du débat général qui a pris fin lundi.

« Il est décourageant de constater que, cette semaine, seulement 16 des 192 orateurs étaient des femmes », a déploré M. Muhammad-Bande devant les Etats membres de l’ONU lors de la conclusion du débat général.

« Lorsque nous parlons d'une Organisation des Nations Unies représentative, ce n'est clairement pas ce que nous voulons dire », a-t-il ajouté.

Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande (à gauche), clôt le débat général annuel, le 30 septembre 2019.
Photo : ONU/Cia Pak
Le Président de l'Assemblée générale des Nations Unies, Tijjani Muhammad-Bande (à gauche), clôt le débat général annuel, le 30 septembre 2019.

Redoubler d'efforts

Le Président de l’Assemblée générale a indiqué qu’une ONU représentative du monde est une Organisation qui permet à chaque être humain de réaliser son plein potentiel, « sans être entravé en raison de son genre ou d'antécédents liés aux désavantages ».

« L’égalité des sexes dans le monde contemporain est toujours un travail en cours », a dit M. Muhammad-Bande dont la prédécesseure, Maria Fernanda Espinosa, ne fut que la quatrième femme à avoir présidé l’Assemblée générale en 74 ans d’existence.

« Nous devons donc redoubler d’efforts pour accélérer le processus d’inclusion des femmes non seulement dans les structures de prise de décisions, mais également dans la liste des orateurs censés s’adresser à des instances de haut niveau », a dit le Président de l’Assemblée générale.

« J'implore chacun de vous de faire place aux femmes, afin de faciliter leur pleine participation à tous les niveaux de la prise de décision », a-t-il ajouté.