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Ebola en RDC : un deuxième vaccin sera introduit à la mi-octobre (OMS)

Le 20 juin 2018, un membre de l'OMS vaccine un homme contre le virus Ebola dans le village de Bosolo, en RDC.
OMS/Lindsay Mackenzie
Le 20 juin 2018, un membre de l'OMS vaccine un homme contre le virus Ebola dans le village de Bosolo, en RDC.

Ebola en RDC : un deuxième vaccin sera introduit à la mi-octobre (OMS)

Santé

Les autorités congolaises ont fait part de leur intention de tester un deuxième vaccin expérimental contre le virus Ebola. Ce vaccin sera utilisé à partir de la mi-octobre, a annoncé ce lundi l’Organisation mondiale de la santé (OMS) à Genève.

L’OMS a précisé que le vaccin, fabriqué par la compagnie pharmaceutique Johnson & Johnson, sera administré à des populations à risque ciblées dans des régions où il n’y a pas de transmission active du virus Ebola.

« Les autorités de République démocratique du Congo (RDC), en décidant de déployer le deuxième vaccin expérimental pour étendre la protection contre ce virus mortel, ont une fois de plus fait preuve de leadership et de détermination afin de mettre fin à cette épidémie dès que possible », a souligné le Directeur général de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, dans un communiqué.

Le dernier bilan en date du 17 septembre fait état de 2.103 décès dus à Ebola pour 3.145 cas, dont 3.034 cas confirmés et 111 probables.

Plus de 223.000 personnes déjà vaccinées

Jusqu’à présent, seul le vaccin expérimental fabriqué par la compagnie pharmaceutique Merck avait été utilisé par la RDC. Selon l’OMS, le vaccin Johnson & Johnson complétera le vaccin actuel qui s’est révélé très efficace et sûr, et qui a aidé à protéger des milliers de vies.

A ce jour, plus de 223.000 personnes ont reçu ce vaccin Merck au cours de l’épidémie actuelle. Il continuera d’être administré à toutes les personnes à risque élevé d’infection à Ebola, dont celles qui ont été en contact avec une personne dont il a été confirmé qu’elle est atteinte d’Ebola.

En mai 2019, le Groupe stratégique consultatif d’experts de l’OMS avait publié de nouvelles recommandations pour faire face aux difficultés liées à la mise en œuvre de la vaccination anti-Ebola en RDC, suggérant notamment « d’ajuster la dose du vaccin Merck » et d’introduire le vaccin développé par Johnson & Johnson. Il s’agit d’évaluer ce deuxième vaccin « selon des protocoles appropriés, de modifier les stratégies lorsque l’insécurité rend difficile l’accès à la population et d’augmenter le nombre de personnes vaccinées dans les communautés avec transmission continue, parfois en vaccinant des villages entiers ».

« L’évaluation du deuxième vaccin Ebola nous aidera à nous assurer que nous disposons d’un outil supplémentaire pour prévenir l’expansion de l’épidémie et aussi d’un outil potentiel pour protéger les populations avant que les épidémies n’atteignent les zones à risque », a déclaré Dr Matshidiso Moeti, Directrice régionale du Bureau de l’OMS pour l’Afrique.

973 personnes traitées avec succès

De nouveaux traitements thérapeutiques et une meilleure utilisation des protocoles de traitement ont également sauvé de nombreuses vies. « Jusqu’à présent, 973 personnes ont été traitées avec succès et libérées des centres de traitement Ebola, et nous nous attendons à ce que le 1000e survivant retourne dans sa communauté dans les semaines à venir », a ajouté Dr Moeti.

De son côté, le Directeur général de l’OMS rappelle que dans tout ce qu’ils font, ils sont « guidés par la science ». « Les conseils que nous avons reçus des experts en mai ont été appliqués, en tenant toujours compte des besoins et des préférences de la communauté », a précisé Dr Tedros, tout en rappelant que si le « vaccin Merck est très efficace », un deuxième vaccin permettra « d’augmenter le nombre de personnes protégées contre le virus ».

« Mais les vaccins et les traitements ne sont que quelques-uns des outils. La clé pour mettre fin à l’éclosion est l’appropriation communautaire. Avec l’engagement total des communautés et la mobilisation de tous les partenaires, nous pouvons et nous allons mettre fin à cette flambée épidémique », a conclu le chef de l’OMS.