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En Libye, le conflit armé ne montre aucun signe d'apaisement (ONU)

Intervention du Représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, par visioconférence devant le Conseil de sécurité (archive)
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Intervention du Représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye, Ghassan Salamé, par visioconférence devant le Conseil de sécurité (archive)

En Libye, le conflit armé ne montre aucun signe d'apaisement (ONU)

Paix et sécurité

L’envoyé de l’ONU en Libye a déploré, lundi, devant le Conseil de sécurité, la poursuite de la guerre dans le pays d’Afrique du Nord.

« Le conflit armé en Libye ne montre aucun signe d'apaisement », a déclaré Ghassan Salamé, le Représentant spécial et chef de la Mission d’appui des Nations Unies en Libye (MANUL), qui s’exprimait devant les membres du Conseil par visioconférence depuis Tripoli.

Ignorant les appels à la désescalade, les parties au conflit libyen ont intensifié leurs campagnes aériennes, avec des frappes ciblées menée par des avions et des drones armés, a déploré M. Salamé.

Selon le Représentant spécial, la guerre autour de Tripoli, qui a débuté en avril, a déjà fait près de 1.100 morts, dont 106 civils, et des centaines de milliers de personnes ont dû fuir leur maison dans la capitale et aux alentours en raison des combats.

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Le conflit en Libye ne se limite pas à Tripoli. Le gouvernement d’accord national a lancé, vendredi, pour la première fois une attaque aérienne contre une base de l’Armée de libération libyenne à Jufra.

Les forces du Général Haftar ont lancé samedi des frappes aériennes contre une base aérienne du gouvernement du Premier Ministre Serraj à Misrata.

M Salamé a fait état devant les membres du Conseil d’une hausse du recrutement et de l'utilisation de mercenaires étrangers en Libye, parallèlement à l'utilisation croissante d'armes lourdes et d’attaques au sol.

« Les parties croient toujours qu'elles peuvent atteindre leurs objectifs par des moyens militaires », a regretté l’envoyé de l’ONU, estimant que « le présent et l’avenir de la Libye ne doivent pas être pris en otage par les parties belligérantes ».