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Conseil des droits de l’homme : une présidence sénégalaise sous le signe de l’Afrique

Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève.
Photo ONU/Elma Okic
Le Conseil des droits de l'homme des Nations Unies à Genève.

Conseil des droits de l’homme : une présidence sénégalaise sous le signe de l’Afrique

Droits de l'homme

Il faut faire en sorte « que l’Afrique s’engage encore davantage au sein du Conseil des droits de l’homme et que la coopération avec les Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme soit renforcée ».

Il faut faire en sorte « que l’Afrique s’engage encore davantage au sein du Conseil des droits de l’homme et que la coopération avec les Nations Unies pour la promotion et la protection des droits de l’homme soit renforcée ».

Dans un entretien accordé à ONU Info, le nouveau Président du Conseil des droits de l’homme de l’ONU entend placer le continent africain au cœur de ses priorités, « en vue d’une meilleure prise en compte des préoccupations des populations africaines en matière de promotion et de protection des droits de l’homme ».

L’Ambassadeur Coly Seck, qui est également le Représentant permanent du Sénégal auprès de l’ONU à Genève, rappelle d’ailleurs qu’il rentre d’une mission dans la capitale de l’Union Africaine, Addis Abeba où il a eu une réunion avec le Comité des représentants permanents. Un sujet qui cadre avec les défis qu’entend relever la présidence sénégalaise au sein de cet organe onusien. En effet, Dakar place « le renforcement de la coopération avec les organisations régionales » parmi ses « questions importantes ».

Le Conseil des droits de l’homme tiendra sa quarantième session ordinaire du 25 février au 22 mars 2019 au Palais des Nations à Genève.

Outre le discours du Président, des allocutions seront prononcées à cette occasion, notamment celles du Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres et de la Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet. La Présidente de l’Assemblée générale des Nations Unies, María Fernanda Espinosa est également attendue lors de l’ouverture de la session.

« Mais nous aurons aussi la présence du Président tunisien, son Excellence Béji Caïd Essebsi et dans l’après-midi de ce vendredi, nous saurons aussi si le Président de la RDC, Felix Tshisekedi confirmera de sa présence à Genève », a ajouté Coly Seck.

« Le Conseil des droits de l’homme peut faire plus et mieux » (Coly Seck)

Durant ces quatre semaines de session, le Conseil examinera plus de cent vingt rapports présentés par des experts des droits de l’homme concernant de nombreux thèmes et intéressant la situation des droits de l’homme dans près de cinquante pays.  Au total, le Conseil tiendra plus de trente-cinq débats interactifs avec des titulaires de mandats.

Dans tous les cas, Coly Seck estime que le défi pour cette présente session serait à son avis « pour l’efficacité du Conseil des droits de l’homme ». « Nous avons un organe qui fait un excellent travail, mais nous pouvons continuer à l’améliorer », fait valoir le diplomate sénégalais.

Selon le Président du Conseil des droits de l’homme, l’organe onusien basé à Genève « peut faire plus et mieux ». Et donc l’une de ses priorités « réside naturellement dans le renforcement de l’efficacité du Conseil des droits de l’homme ».

A noter qu’à compter de la troisième semaine, le Conseil portera son attention sur plusieurs situations de pays particuliers préoccupantes en matière de droits de l’homme.  Outre un dialogue renforcé sur l’Érythrée, le lundi 11 mars sera consacré à des dialogues interactifs avec les titulaires de mandats concernant le Myanmar, la République populaire démocratique de Corée et la République islamique d’Iran.

Soudan du Sud, Burundi, RDC, Mali et RCA au menu de cette 40e session

Le mardi 12 mars, le Conseil s’entretiendra avec les commissions d’enquête qu’il a nommées au sujet du Soudan du Sud, de la République arabe syrienne et du Burundi.  Le même jour, le Conseil sera saisi d’un rapport préparé à sa demande par le Haut-Commissariat aux droits de l’homme au sujet de la République populaire démocratique de Corée.

Si le lundi 18 mars sera consacré à la situation des droits de l’homme en Palestine et dans les autres territoires arabes occupés, le mardi 19 mars le Conseil examinera les questions liées au racisme, à la discrimination raciale, à la xénophobie et à l’intolérance, avec des rapports de la Haut-Commissaire et du Groupe de travail intergouvernemental sur le suivi de Durban.

Au titre de la coopération technique et du renforcement des capacités dans le domaine des droits de l’homme, le Conseil sera saisi, le 19 mars, d’un rapport de la Haut-Commissaire et tiendra un dialogue renforcé au sujet de la République démocratique du Congo. Le Conseil tiendra ensuite un dialogue interactif avec l’Expert indépendant sur la situation au Mali, Alioune Tine.

Le 20 mars sera consacré en particulier à un débat de haut niveau sur la situation des droits de l’homme en République centrafricaine et au rapport du Haut-Commissariat sur Sri Lanka. Le Conseil sera en outre saisi de rapports et de mises à jour orales de la Haute-Commissaire et du Secrétaire général concernant le Venezuela et le Yémen.