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Conflit israélo-palestinien : le chef de l’ONU déplore la trajectoire négative actuelle

Une Palestinienne vendant des olives, de l'huile d'olive et d'autres produits alimentaires devant la porte de Damas, l'une des portes de la vieille ville de Jérusalem. Novembre 2018.
Photo : ONU Info / Reem Abaza
Une Palestinienne vendant des olives, de l'huile d'olive et d'autres produits alimentaires devant la porte de Damas, l'une des portes de la vieille ville de Jérusalem. Novembre 2018.

Conflit israélo-palestinien : le chef de l’ONU déplore la trajectoire négative actuelle

Paix et sécurité

A l’occasion d’une réunion vendredi à New York du Comité sur l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a déploré que la situation entre Israéliens et Palestiniens au cours de l’année écoulée ne se soit pas améliorée.

Le chef de l’ONU a souligné que la paix ne peut être réalisée que grâce à la solution de deux Etats, Israël et Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, avec Jérusalem comme capitale des deux Etats.

« Malheureusement, au cours de l’année écoulée, la situation n’a pas évolué dans cette direction », a dit M. Guterres, faisant référence notamment aux manifestations à Gaza au cours desquels des centaines de Palestiniens ont été tués et des milliers d’autres blessés par les forces de sécurité israéliennes.

« Les incidents de sécurité et les provocations du Hamas et d'autres militants à Gaza, notamment le lancement de roquettes et de cerfs-volants incendiaires, ont dangereusement aggravé la situation », a-t-il ajouté.

Selon lui, grâce aux efforts de médiation des Nations Unies et de l'Egypte, une escalade majeure a été évitée.

Le chef de l’ONU a appelé les autorités du Hamas à Gaza à prévenir les provocations. Il a aussi estimé qu’en vertu du droit international humanitaire, Israël a la responsabilité de faire preuve de la plus grande retenue.

En outre, M. Guterres a jugé nécessaire de répondre immédiatement à la crise humanitaire actuelle à Gaza, où environ 2 millions de Palestiniens sont confrontés à la pauvreté et au chômage. Il a demandé à Israël de lever les restrictions imposées au mouvement des personnes et des biens.

Il a également jugé nécessaire que la communauté internationale augmente de manière significative ses efforts pour relancer l’économie de Gaza. Il a salué le travail de l’agence onusienne s’occupant des réfugiés palestiniens, l’UNRWA, dans le contexte d’une crise de financement sans précédent.

Selon le Secrétaire général, il y a aussi un risque de troubles supplémentaires en Cisjordanie, où les colonies israéliennes continuent de s’étendre en violation du droit international. Il a dénoncé la violence des colons israéliens.

« Les Palestiniens ont subi plus d'un demi-siècle d'occupation et de déni de leur droit légitime à l'autodétermination. Israéliens et Palestiniens continuent de souffrir de cycles meurtriers de violence. Les dirigeants ont la responsabilité vis-à-vis de leurs populations, et en particulier des jeunes, d’inverser cette trajectoire négative et d’ouvrir la voie à la paix, à la stabilité et à la réconciliation », a-t-il conclu.