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Somalie : Guterres condamne des tirs de mortiers contre le complexe de l'ONU à Mogadiscio

Un garde dans un mirador du complexe de l'ONU à Mogadiscio, en Somalie (archives, juin 2013)
Photo: ONU / Tobin Jones
Un garde dans un mirador du complexe de l'ONU à Mogadiscio, en Somalie (archives, juin 2013)

Somalie : Guterres condamne des tirs de mortiers contre le complexe de l'ONU à Mogadiscio

Paix et sécurité

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a fermement condamné une attaque aux mortiers mardi contre le complexe de l’ONU à Mogadiscio, capitale de la Somalie, affirmant qu’attaquer délibérément le personnel de l’ONU pourrait constituer « une violation du droit international humanitaire ».

Sept mortiers ont atterri à l'intérieur du complexe, blessant deux membres du personnel de l'ONU et un sous-traitant, sans que leurs vies ne soient en danger.

Dans une déclaration à la presse publiée mardi soir par son porte-parole, M. Guterres a souhaité un prompt rétablissement aux blessés et a exhorté les autorités somaliennes à « enquêter sur ces attaques et à traduire rapidement les responsables en justice ».

Le Secrétaire général a réaffirmé que « de tels actes ne diminueront pas la ferme détermination des Nations Unies à continuer de soutenir le peuple et le gouvernement somaliens dans leurs efforts pour renforcer la paix et la stabilité dans le pays ».

Nicholas Haysom, son Représentant spécial dans le pays et chef de la Mission d'assistance des Nations Unies (MANUSOM), a également condamné l'attaque « dans les termes les plus forts possibles ».

Le groupe Al-Shabaab aurait revendiqué la responsabilité de l'attaque.

Déplorant « l'acte d'agression injustifié contre notre personnel », M. Haysom a souligné qu’ « aucune cause politique ne peut être servie par la violence ciblant délibérément des employés d'organisations internationales qui soutiennent la consolidation de la paix et le renforcement des institutions gouvernementales en Somalie ».

Quelques heures plus tard, les médias ont rapporté que le gouvernement somalien avait déclaré M. Haysom persona non-grata et lui avait demandé de quitter le pays, affirmant qu'il avait violé les normes diplomatiques internationales en s'ingérant dans la souveraineté nationale de l’État.

Selon la presse, le diplomate de l'ONU a écrit lundi au gouvernement somalien une lettre lui demandant notamment d'expliquer le fondement juridique de l'arrestation de Mukhtar Robow, ancien chef adjoint d'Al Shabaab qui était le principal candidat de l’opposition pour les élections à la présidence régionale dans l’Etat du Sud-Ouest.