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La Quatrième Commission reste déterminée à ce que les derniers territoires colonisés soient libérés

Réunion de la Quatrième Commission en novembre 1978 au siège de l'ONU.
Photo ONU/Yutaka Nagata
Réunion de la Quatrième Commission en novembre 1978 au siège de l'ONU.

La Quatrième Commission reste déterminée à ce que les derniers territoires colonisés soient libérés

Paix et sécurité

Au-delà de son rôle historique en matière de décolonisation, la Quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies couvre aujourd’hui un large éventail de sujets, dont l’utilisation pacifique de l’espace extra-atmosphérique.

Initialement mandatée pour traiter de la question de la décolonisation après la Seconde Guerre mondiale, la Quatrième Commission, appelée officiellement Commission des politiques spéciales et de la décolonisation, a assumé des responsabilités « politiques spéciales » à partir des années 1990, à la suite de l'indépendance de la plupart des colonies et des territoires administrés par le Conseil de tutelle de l'ONU.

Ces territoires comprenaient le Samoa occidental, le Tanganyika, le Ruanda-Urundi et ce qui était à l'époque le Togoland, qui était divisé entre les administrations britannique et française.

Le mandat politique spécial a élargi considérablement le mandat de la Quatrième Commission pour inclure la coopération internationale dans les utilisations pacifiques de l'espace extra-atmosphérique, l'examen des opérations de maintien de la paix des Nations Unies, ainsi que les missions politiques spéciales des Nations Unies, qui ne disposent pas de soldats de la paix en uniforme. La Commission est même chargée d’examiner les moyens de « revitaliser » les travaux de l’Assemblée générale.

Le rôle initial en matière de décolonisation se poursuit parallèlement aux nouvelles responsabilités, ce qui montre clairement la détermination de la Commission à ce que les derniers territoires colonisés soient libérés.

La Quatrième Commission a commencé ses travaux cette année le 4 octobre, à l'issue du débat général annuel de haut niveau de l'Assemblée générale.

Lors de sa première réunion, l'organe a élu comme président l’ambassadeurs Dee Maxwell Saah Kemayah, représentant permanent du Libéria, et Faisal Nasser M. Alhakbani (Arabie Saoudite), Dániel Goldea (Hongrie) et Michael O'Toole (Irlande), comme vice-présidents. Luis Mauricio Arancibia Fernández (Bolivie) a été élu rapporteur, chargé de préparer le rapport de la Commission.

Dee Maxwell Saah Kemayah, du Libéria, qui préside la Quatrième Commission, lors d'une réunion en octobre 2018.
Photo : ONU/Ariana Lindquist
Dee Maxwell Saah Kemayah, du Libéria, qui préside la Quatrième Commission, lors d'une réunion en octobre 2018.

 

L'un des points clés de l'ordre du jour - la décolonisation - remonte à la ruée des puissances européennes pour se tailler des empires en Amérique, en Afrique et en Asie. Alors que la plupart des anciennes « possessions européennes » sont désormais des États membres indépendants des Nations Unies, certains territoires restent classés par les Nations Unies comme « Territoires non autonomes ».

La liste de ces territoires n’est pas universellement approuvée et cette année, la Commission a examiné le statut des Samoa américaines, d’Anguilla, des Bermudes, des îles Vierges britanniques, des îles Caïmans, de la Polynésie française, de Guam, de Montserrat, de la Nouvelle-Calédonie, de Pitcairn, de Sainte-Hélène, de Tokelau, des îles Turques et Caïques, des îles Vierges américaines et du Sahara occidental.

La Commission a également examiné les activités économiques et autres activités dans les territoires non autonomes, les moyens d’étude et de formation pour les personnes qui y vivent et la mise en œuvre de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux.

La Commission a aussi débattu de l'assistance aux réfugiés de Palestine, ainsi que de leurs biens et revenus ; des colonies de peuplement israéliennes dans le Territoire palestinien occupé, ainsi que des activités de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

En ce qui concerne l’UNRWA, l’Assemblée a exprimé sa « profonde préoccupation » face à la situation financière critique de l’Office, provoquée par un sous-financement structurel ainsi que par une augmentation des besoins et des dépenses résultant de la détérioration de la situation socioéconomique et humanitaire.

Une plante dans un laboratoire américain installé à bord de la Station spatiale internationale.
Photo NASA/Johnson
Une plante dans un laboratoire américain installé à bord de la Station spatiale internationale.

 

En outre, la Commission a examiné les utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique et a recommandé aux États qui ne sont pas encore parties aux traités internationaux régissant ces utilisations de les ratifier ou d’y adhérer et de les incorporer dans leur législation nationale. Elle a aussi exhorté les États, en particulier ceux qui possèdent des capacités spatiales importantes, à contribuer à la prévention d’une course aux armements dans l’espace.

Les recommandations formulées par la Quatrième Commission sous la forme de projets de résolution et de décisions ont été soumises à l’examen de l’Assemblée générale. Le 7 décembre, l’Assemblée a adopté 36 résolutions et 4 décisions, issues de la Commission.