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Les travaux de la Troisième commission de l'Assemblée générale ancrés dans la protection des droits humains

Une experte des droits de l'homme a un entretien avec une personne déplacée à Menaka, dans le nord du Mali.
Photo: ONU/Marco Dormino
Une experte des droits de l'homme a un entretien avec une personne déplacée à Menaka, dans le nord du Mali.

Les travaux de la Troisième commission de l'Assemblée générale ancrés dans la protection des droits humains

Droits de l'homme

Appelée officiellement la Commission des affaires sociales, humanitaires et culturelles, la Troisième Commission de l’Assemblée générale des Nations Unies s’intéresse aussi bien au contrôle des drogues qu’aux droits des peuples autochtones, en passant par la lutte contre le terrorisme.

L’actuelle session se concentre en particulier sur la promotion des droits des femmes ; la promotion des libertés fondamentales par l'élimination du racisme et de la discrimination ; et les questions de développement liées à la jeunesse, au vieillissement et aux personnes handicapées.

Pour la 73e session de l’Assemblée générale qui a débuté en septembre cette année, la Troisième Commission est présidée par Mahmoud Saikal, qui est également Représentant de l’Afghanistan auprès de l’ONU.

Dans un entretien accordé à ONU Info, il explique comment les discussions qui ont débuté en octobre ont donné corps à un dialogue approfondi en novembre sur les questions prioritaires.

Selon M. Saikal, près de 50% des travaux sont ancrés dans les droits humains. « Les résolutions sont le résultat le plus important de la Troisième Commission », dit-il.

Une contribution moins connue mais historique de la Commission a été son rôle déterminant dans la rédaction de la Déclaration universelle des droits de l'homme, il y a 70 ans - une étape importante qui a été longuement célébrée ce mois-ci.

En tout, 81 réunions ont eu lieu pour examiner le projet de document avant qu'il ne soit adopté en tant que résolution. Le résultat des nombreux projets et discussions entre les membres de la Commission, en collaboration avec la Comité des droits de l'homme des Nations Unies et le Conseil économique et social des Nations Unies (ECOSOC), est un document crucial qui reconnaît la dignité inhérente et les droits inaliénables de tous, comme « fondement de la liberté, de la paix et de la justice dans le monde ». C’est maintenant le texte le plus traduit au monde.

Aujourd’hui, la Troisième Commission se préoccupe en particulier du sort des réfugiés. Elle a contribué à renforcer le soutien aux personnes fuyant leur pays d'origine et à celles qui les accueillent dans le cadre du Pacte mondial sur les réfugiés.

M. Saikal décrit cet accord non contraignant, confirmé par l'Assemblée générale le 17 décembre de cette année, comme « allant au-delà de la manière traditionnelle de gérer la crise des réfugiés » en faisant appel à des acteurs non étatiques, au secteur privé, et à la société civile, pour mettre l’accent sur la réponse « aux causes profondes des conflits ».

M. Saikal, qui a lui-même fui la persécution en Afghanistan à l’âge de 19 ans, estime que le fait d’avoir vécu l'expérience de près de 70 millions de réfugiés dans le monde joue un rôle dans la manière dont il s’acquitte de ses fonctions au sein de la Commission.

L’année 2019 s’annonce chargée. Toute une série de sujets seront débattus au cours de l’année à venir : violence à l’égard des femmes, protection des droits des enfants, prévention du crime et justice pénale, et revitalisation du contrôle international des drogues.