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Les agences de l’ONU lancent un plan d’urgence pour aider les millions de réfugiés et migrants vénézuéliens

Cucuta, à la frontière de la Colombie avec le Venezuela. Des milliers de réfugiés et de migrants du Venezuela continuent d’entrer chaque jour en Colombie, en traversant le pont international Simon Bolivar, principal point d’entrée.
© UNHCR/Santiago Escobar-Jaramillo
Cucuta, à la frontière de la Colombie avec le Venezuela. Des milliers de réfugiés et de migrants du Venezuela continuent d’entrer chaque jour en Colombie, en traversant le pont international Simon Bolivar, principal point d’entrée.

Les agences de l’ONU lancent un plan d’urgence pour aider les millions de réfugiés et migrants vénézuéliens

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l'Organisation internationale pour les migrations (OIM) ont lancé vendredi à Genève un nouveau plan visant à couvrir les besoins urgents de millions de réfugiés et de migrants vénézuéliens.

Ce plan - le premier du genre dans les Amériques - est la dernière stratégie de l’ONU pour venir en aide à environ trois millions de Vénézuéliens qui ont fui leur pays dans ce qui est le plus grand exode de la région au cours des dernières années.

La grande majorité des Vénézuéliens qui ont quitté leur pays ont cherché refuge dans les pays d'Amérique latine et des Caraïbes. Le nombre de personnes ayant quitté le Venezuela a considérablement augmenté par rapport à 2017. A présent, 5.500 personnes en moyenne traversent la frontière chaque jour.

Eduardo Stein, le Représentant spécial de l’ONU les réfugiés et les migrants vénézuéliens a décrit les problèmes rencontrés par ces derniers lorsqu’il les a rencontrés lors de ses visites dans la région>

Les nombreux problèmes et défis auxquels ils sont confrontés incluent « la faim, le manque d'accès aux soins médicaux, l’insécurité, des menaces, la peur ».

« Ce sont des familles, des femmes seules, des enfants, de jeunes garçons et filles, tous dans des conditions de vulnérabilité extrême. Tous n’ont pas eu d'autre choix que de quitter leur pays - parfois en marchant pendant des jours - cherchant à vivre dans la dignité et à se construire un avenir ».

Des réfugiés et migrants vénézuéliens à Pacaraima, au Brésil, à la frontière avec le Venezuela.
©IOM/Amanda Nero
Des réfugiés et migrants vénézuéliens à Pacaraima, au Brésil, à la frontière avec le Venezuela.

Le lancement de ce plan fut également l’occasion de lancer un appel au financement axé sur quatre domaines clés : l’aide directe d’urgence, la protection, l’intégration socio-économique et culturelle et le renforcement des capacités dans les pays d'accueil. Le HCR et l’OIM et leurs partenaires ont besoin de 738 millions de dollars en 2019 pour venir en aide à 2,7 millions de personnes dans 16 pays.

Les agences onusiennes ont salué la générosité manifestée à l'égard des réfugiés et des migrants par les pays hôtes régionaux qui ont fait preuve « d’humilité », a déclaré le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Pour le chef du HCR, l'appel de fonds souligne l'urgence de la situation complexe et changeante dans laquelle se trouvent les réfugiés et migrants vénézuéliens et la nécessité de soutenir leurs communautés d'accueil.

Les infrastructures et les services des pays d’accueil à faire face à l'afflux de réfugiés et de migrants ont atteint des niveaux bien au-dessus de leurs capacités.