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L’Iran continue de mettre en œuvre ses engagements sur le nucléaire (ONU)

Réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies (archives).
Photo : ONU/Manuel Elias
Réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies (archives).

L’Iran continue de mettre en œuvre ses engagements sur le nucléaire (ONU)

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité a été informé mercredi de l’état de la mise en œuvre de l’accord international de 2015 sur le programme nucléaire iranien, dans le contexte du retrait des Etats-Unis de cet accord, appelé aussi Plan d’action global commun.

Dans un exposé devant les Etats membres, la Secrétaire générale adjointe des Nations Unies aux affaires politiques, Rosemary DiCarlo, a rappelé que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) avait indiqué le mois dernier dans un rapport que l’Iran « continue de mettre en œuvre ses engagements liés au nucléaire ».

« Le Secrétaire général se félicite de la réaffirmation par les participants du PAGC (Plan d'action global commun) de leurs engagements envers sa mise en œuvre complète et effective. Il est essentiel que le Plan continue de fonctionner pour tous les participants, y compris en fournissant des avantages économiques tangibles pour le peuple iranien », a dit Mme DiCarlo.

Le chef de l’ONU « regrette le fait qu’après leur retrait du PAGC, les Etats-Unis aient réimposé leurs sanctions qui avaient été levées conformément au Plan. Il pense que les problèmes non directement liés au plan devraient être traités sans préjudice de la préservation de l'accord et de ses réalisations. Dans le même temps, il appelle l'Iran à examiner attentivement les préoccupations exprimées par des États membres et à y remédier », a-t-elle ajouté.

« Le Secrétaire général note que le plan reste en vigueur et que le Conseil de sécurité a appelé tous les États membres et les organisations régionales et internationales à soutenir la mise en œuvre du plan et à s’abstenir de toute action qui le fragilise », a-t-elle encore dit.

Mme DiCarlo a ensuite fait le point sur une série d’informations fournies par l’Iran et d’autres Etats concernant un certain nombre de sujets soulevés par des Etats membres.

De son côté, s’exprimant au nom de Frederica Mogherini, la Haute représentante de l’Union européenne pour les affaires étrangères et la politique de sécurité et Coordinatrice de la Commission conjointe mise en place au titre de l’accord sur le programme nucléaire iranien, Serge Christiane a estimé que le troisième anniversaire de l’accord montre que la diplomatie fonctionne et que les accords internationaux peuvent donner des résultats, même sur les questions les plus sensibles.

Il a ajouté que la position de l’Union européenne (UE) reste inchangée : tant que l’Iran respectera pleinement l’accord, l’Union le fera également, comme l’ont encore confirmé ses 28 ministres des affaires étrangères lors de leur dernier conseil le 10 décembre.

M. Christiane n’a pas caché les défis considérables auxquels le Plan d’action est confronté en raison du retrait des États-Unis. Démanteler l’accord détruirait non seulement des années d’efforts diplomatiques, cela saperait également d’autres négociations multilatérales essentielles, notamment dans le domaine nucléaire, a-t-il dit.