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Journée de la tolérance : un rempart contre le racisme et toutes les discriminations (UNESCO)

Des participants à la Journée internationale de la tolérance à l’ONU
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Des participants à la Journée internationale de la tolérance à l’ONU

Journée de la tolérance : un rempart contre le racisme et toutes les discriminations (UNESCO)

Paix et sécurité

A l’occasion de la Journée internationale de la tolérance célébrée ce vendredi 16 novembre, la cheffe de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a appelé à cultiver et renforcer cette vertu morale qui est un «solide rempart contre le racisme».

« Cette Journée internationale de la tolérance est l’occasion de rappeler que la diversité culturelle est consubstantielle aux sociétés humaines, que c’est une force, un moteur de développement, une richesse dont nous pouvons tous retirer un bénéfice pourvu que nous apprenions à nous connaître, que nous percevions ce que chaque culture recèle d’universel et que nous adoptions une attitude de tolérance vis-à-vis de ce qui nous apparaît de prime abord comme autre et différent », déclare dans un message Mme Azoulay, Directrice générale de l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (UNESCO).
 
Selon elle, la tolérance ne doit pas être comprise comme la disposition à simplement tolérer l’autre, mais comme «l’aptitude à le respecter et à l’apprécier, à saisir au fond la valeur dont est investie sa culture et à reconnaître l’égalité de droits dont chaque individu est bénéficiaire en sa qualité d’être humain».
 
« À la fois vertu morale et principe politique, la tolérance est un solide rempart contre le racisme et toutes les discriminations. C’est un vecteur de paix, que nous devons cultiver et renforcer », ajoute-t-elle.
 
C’est dans cet esprit qu’a été instauré le Prix UNESCO-Madanjeet Singh pour la promotion de la tolérance et de la non-violence.
 
Les lauréats de cette édition 2018 sont la cinéaste canadienne Manon Barbeau qui a développé des ateliers audiovisuels mobiles pour sensibiliser à la diversité des cultures et des langues autochtones, et l’ONG kényane The Coexist Initiative engagée dans la défense des droits des femmes et la lutte contre les stéréotypes de genre.
 
Une cérémonie de remise devait avoir lieu vendredi en fin de journée au siège de l’UNESCO à Paris. Un jury international a recommandé les deux lauréats en reconnaissance de leur travail dans le domaine des droits humains, de la promotion de la tolérance et de l'inclusion.
 
Le Prix UNESCO-Madanjeet Singh, établi en 1995, vise à promouvoir l'esprit de la tolérance dans le domaine des arts, de l'éducation, de la culture, des sciences et de la communication. Le prix est décerné tous les deux ans. Sa valeur monétaire de 100.000 dollars sera répartie à parts égales entre les deux lauréats.