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Myanmar : le rapatriement des réfugiés rohingyas doit être librement consenti (HCR)

Des réfugiés rohingyas dans le camp de Kutupalong, dans le district de Cox's Bazar, au Bangladesh.
Photo HCR/David Azia
Des réfugiés rohingyas dans le camp de Kutupalong, dans le district de Cox's Bazar, au Bangladesh.

Myanmar : le rapatriement des réfugiés rohingyas doit être librement consenti (HCR)

Migrants et réfugiés

Le Haut-Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a prévenu dimanche que le rapatriement des Rohingyas devait être effectué sur la base d'une connaissance pertinente et fiable des conditions qui prévalent au Myanmar et dans les zones de retour.

Mercredi dernier, Yanghee Lee, la Rapporteure spéciale sur la situation des droits de l'homme au Myanmar, avait appelé à suspendre le rapatriement des Rohingyas vers le Myanmar. L’experte onusienne estime que les conditions ne sont pas réunies pour permettre un tel retour et craint que les Rohingyas soient victimes de nouveaux abus.

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) estime pour sa part que les conditions actuelles dans l'État de Rakhine, au Myanmar, ne sont pas favorables à un retour volontaire, sûr, digne et durable des réfugiés rohingyas depuis le Bangladesh où des centaines de milliers d'entre eux ont trouvé refuge.

Pour M. Grandi, le rapatriement des Rohingyas doit reposer sur la décision libre et informée de chaque réfugié. Le Haut-Commissaire estime que le meilleur moyen pour les réfugiés rohingyas de pouvoir prendre une telle décision est de leur permettre d'aller voir eux-mêmes les conditions de vie au Myanmar, afin qu’ils puissent évaluer de manière indépendante s’ils peuvent y retourner en toute sécurité et dignité.

Le chef du HCR a appelé les autorités du Myanmar à autoriser les réfugiés à effectuer de telles visites sans porter atteinte à leur droit de retour ultérieur, dans le cas où ils estimeraient que les conditions actuelles dans l'État de Rakhine ne leur permettraient pas de rentrer.

Pour M. Grandi, la responsabilité d’améliorer les conditions de vie dans l’Etat de Rakhine incombe au Myanmar. Le HCR reste déterminé à soutenir les efforts déployés par le gouvernement du Myanmar pour créer de telles conditions, conformément à l’accord tripartite qu’ils ont signé ensemble avec le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD).