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Le HCR exhorte l’Australie à évacuer ses centres de traitement offshore

Un demandeur d’asile entre dans le «centre de traitement régional» de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. (archive)
HCR/Vlad Sokhin
Un demandeur d’asile entre dans le «centre de traitement régional» de l’île de Manus, en Papouasie-Nouvelle-Guinée. (archive)

Le HCR exhorte l’Australie à évacuer ses centres de traitement offshore

Migrants et réfugiés

L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a exhorté vendredi le gouvernement australien à prendre des mesures immédiates afin de remédier à la dégradation de la situation sanitaire des réfugiés et des demandeurs d’asile dans les installations de « traitement extraterritorial » en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru.

« Au regard de l’application du droit international, l’Australie est responsable des personnes qui ont demandé sa protection », a souligné une porte-parole du HCR, Catherine Stubberfield, lors d’une conférence de presse à Genève.

« Dans un contexte de dégradation sanitaire et de réduction des soins médicaux, l’Australie doit maintenant agir afin d’éviter de nouvelles tragédies pour les personnes transférées de force dans le cadre de sa politique dite de ‘traitement extraterritorial’. Le HCR réitère son appel pour que les réfugiés et les demandeurs d’asile soient immédiatement transférés en Australie, où ils peuvent recevoir un soutien et des soins appropriés », a-t-elle ajouté.

Depuis 2016, le HCR n’a cessé de mettre en garde contre les effets négatifs du « traitement extraterritorial ». A maintes reprises, l’agence a souligné la nécessité de solutions immédiates et planifiées, qui devraient comprendre, hors de la Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru, des services médicaux complets accessibles et un suivi pour les victimes de torture et les personnes traumatisées.

Le HCR est en désaccord avec l’affirmation du gouvernement australien selon laquelle de tels cas ne concernent que la Papouasie-Nouvelle-Guinée et Nauru.

Le HCR a exhorté à plusieurs reprises Canberra à accepter l’offre de la Nouvelle-Zélande d’accueillir des réfugiés de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru.

« En l’absence d’autres alternatives, le HCR demande que tous les réfugiés et demandeurs d’asile soient immédiatement transférés de Papouasie-Nouvelle-Guinée et de Nauru en Australie, afin d’éviter de nouveaux cas d’atteintes graves à la personne et d’autres pertes en vies humaines », a dit la porte-parole.

Depuis l’introduction de l’actuelle politique en 2013, environ 3.000 réfugiés et demandeurs d’asile ont été transférés par l’Australie dans des installations dites de « traitement extraterritorial » en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru. Sur ce nombre, il en reste environ 800 à Nauru et 650 en Papouasie-Nouvelle-Guinée.