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L’ONU salue la décision de la Malaisie d’abolir la peine de mort

Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (archives).
Photo : ONU/Eskinder Debebe
Le Secrétaire général de l'ONU, António Guterres (archives).

L’ONU salue la décision de la Malaisie d’abolir la peine de mort

Droits de l'homme

Le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, se félicite de la décision du gouvernement de la Malaisie de demander l'abolition de la peine de mort dans le pays, a dit son porte-parole dans une déclaration à la presse publiée jeudi soir.

« Cette décision a été prise lors de la commémoration de la Journée mondiale contre la peine de mort, le 10 octobre », a noté ce porte-parole, Stéphane Dujarric.

Le Ministre malaisien de la justice a indiqué que des amendements seraient déposés dès lundi 15 octobre au Parlement pour réformer la loi prévoyant la pendaison pour de nombreux délits.

Jusqu’ici la peine capitale, par pendaison, est prévue par la loi malaisienne pour des crimes allant du meurtre à l’enlèvement, en passant par la possession d’armes à feu et le trafic de drogue. Plus de 1.200 personnes se trouvent dans les « couloirs de la mort » en Malaisie.

 « Le Secrétaire général se félicite de cette décision, qui constitue une avancée majeure dans le mouvement mondial en faveur de l'abolition universelle de la peine de mort », a dit son porte-parole.

Le chef de l’ONU saisit cette occasion pour appeler tous les pays qui conservent la peine de mort « à suivre l'exemple encourageant de la Malaisie ».

Mercredi, à l’occasion de la Journée mondiale contre la peine de mort, M. Guterres s’était félicité « des progrès significatifs » depuis l’adoption en 2007 par l’Assemblée générale des Nations Unies de la première résolution appelant à un moratoire sur l'utilisation de la peine de mort. Aujourd’hui, quelque 170 États ont soit aboli la peine de mort ou introduit un moratoire sur son utilisation.

Le chef de l’ONU avait toutefois noté que « cette dynamique positive est marquée par des revers et la poursuite des pratiques en violation des traités pertinents ». Il s’était dit notamment « profondément troublé par le fait que, cette année, plusieurs mineurs délinquants ont été exécutés après avoir été condamnés à mort, en violation des traités pertinents ».