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Yémen : l’OMS et l’UNICEF ont vacciné plus de 300.000 personnes contre le choléra

À l'hôpital Al Sab'een à Sanaa, au Yémen, un médecin ausculte une jeune fille souffrant du choléra. Photo UNICEF/UN066510/Fuad
Crédit photo : UNICEF/UN066510/Fuad
À l'hôpital Al Sab'een à Sanaa, au Yémen, un médecin ausculte une jeune fille souffrant du choléra. Photo UNICEF/UN066510/Fuad

Yémen : l’OMS et l’UNICEF ont vacciné plus de 300.000 personnes contre le choléra

Santé

L’ONU a réussi, ces derniers jours, à vacciner plus de 300.000 personnes contre le choléra au Yémen. « Plus de 306.000 personnes au Yémen, dont plus de 164.000 enfants de moins de 15 ans, ont été vaccinées contre le choléra dans le cadre d’une campagne conjointe OMS-UNICEF qui s’est achevée aujourd’hui », a déclaré Christian Lindmeier, porte-parole de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette seconde campagne, entamée fin septembre grâce à une trêve, s’est achevée vendredi, ont souligné vendredi à Genève le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) et l’OMS. Pendant six jours, près de 3.000 agents de santé ont été mobilisés dans trois districts d'Hodeïda et d’Ibb. La campagne a été rendue possible à la faveur d’une pause dans les combats - « Jours de tranquillité » - convenue par les parties au conflit.

« Nous sommes reconnaissants pour la trêve dans les affrontements pour permettre cette vaccination », a d’ailleurs relevé dans un communiqué le Directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus.La seconde campagne de vaccination a porté sur des sites dans la région d’Hodeïda, où arrive une importante partie de l’assistance humanitaire au Yémen, et d’Ibb. « La vaccination est l’un des nombreux services dont la population a besoin. En fin de compte, la paix est le seul chemin qui mène à la santé », a-t-il fait remarquer.

La campagne conjointe de l'OMS et de l'UNICEF visait à atteindre 540.000 personnes dans les trois districts. Davantage de personnes devront être prise en charge avant la fin de l’année, a précisé devant la presse, Christophe Boulierac, le porte-parole de l’UNICEF.

Plus de la moitié des cas suspects de choléra concerne des enfants. Pour le Dr Tedros, « il est inacceptable que des enfants meurent de maladies évitables ».

« Le succès de cette campagne de vaccination montre ce que nous pouvons collectivement réaliser pour les enfants et les familles au Yémen lorsque les combats cessent et que l’accès humanitaire reste ouvert », a pour sa part déclaré Henrietta Fore la Directrice générale de l’UNICEF.

« Pourtant, la réalité est qu’il s’agit d’une solution rapide », a fait remarquer Mme Fore,m soulignant que « seule une résolution politique globale du conflit peut garantir le bien-être des enfants à travers le pays à long terme ».

A noter qu’en un an et demi, plus de 1,2 million de cas suspects de choléra dont été observés. A ce jour, la maladie a fait plus de 2.500 victimes.

L'OMS et l’UNICEF ont réitéré leur appel aux parties au conflit pour qu’elles s’acquittent de leur obligation juridique d’arrêter les attaques contre les infrastructures civiles et de garantir un accès sûr et durable à tous les enfants dans le besoin au Yémen. Pour les deux agences onusiennes, ces « Journées de tranquillité » sont une étape positive vers la fourniture aux humanitaires d’un espace leur permettant d’atteindre les enfants et les familles vulnérables et de les aider à surmonter une des crises humanitaires les plus terribles au monde.