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Les Etats examinent le dernier rapport du GIEC sur les effets d’un réchauffement planétaire à 1,5°C

Les habitants de l'archipel des Comores, dans l'océan Indien, doivent s'adapter au changement climatique.
PNUD Comores//James Stapley
Les habitants de l'archipel des Comores, dans l'océan Indien, doivent s'adapter au changement climatique.

Les Etats examinent le dernier rapport du GIEC sur les effets d’un réchauffement planétaire à 1,5°C

Climat et environnement

Réunis à Incheon, en Corée du Sud, les délégués de 195 pays se penchent depuis lundi sur le dernier rapport des scientifiques du GIEC, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat.

Les experts de cet organe des Nations Unies chargé d’évaluer les travaux scientifiques consacrés aux changements climatiques ont passé en revue des milliers d’études parues ces dernières années. Dans leur dernier rapport intitulé Réchauffement de la planète à 1,5°C, ils détaillent les conséquences attendues d’un réchauffement de la planète à plus de 1,5 degré Celsius par rapport aux niveaux préindustriels et « les risques associés à une telle augmentation de la température».

« La science nous avertit de la gravité de la situation, mais la science aussi, et particulièrement au sujet de ce rapport spécial, nous aide à comprendre les solutions à notre disposition », a déclaré le président du GIEC, Hoesung Lee. « Ensemble, nous produirons un résumé clair, et solide à l’intention des décideurs politiques, qui répond à l’invitation des gouvernements il y a trois ans tout en respectant l’intégrité scientifique du GIEC », a-t-il ajouté à Incheon, à l’ouverture des travaux.

Fin 2015, lors de l’adoption de l’Accord de Paris, le GIEC a été chargé de produire un rapport spécial afin de documenter les implications d’un réchauffement à plus de 1,5 degré Celsius. Et ce avec une échéance précise : fin 2018, date à laquelle les pays sont invités à revoir à la hausse leurs ambitions de réduction des gaz à effet de serre, dans le cadre des négociations de l’ONU sur le climat, qui se tiendront début décembre, à Katowice, en Pologne. Une fois adopté, le rapport devrait être rendu public lors d’une conférence de presse le 8 octobre.

Le GIEC a vu le jour en 1988 sous les auspices de l’Organisation météorologique mondiale (OMM) et du Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE). Son mandat consiste à fournir des évaluations susceptibles d’orienter les politiques sur la question du changement climatique.

Avec les contributions bénévoles de milliers de climatologues, spécialistes de l’atmosphère, océanographes, mais aussi d’économistes et d’experts du développement, le GIEC continue de jouer un rôle-clé dans la prise de conscience de l’ampleur du changement climatique. Ses rapports ont largement contribué à inciter les gouvernements à adopter et mettre en œuvre la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques.