La Libye appelle à coordonner davantage l'appui international, en consultant les Nations Unies
La Libye appelle à coordonner davantage l'appui international, en consultant les Nations Unies
A la tribune de l’Assemblée générale des Nations Unies, le Ministre des affaires étrangères de la Libye, Mohamed Siala, a appelé vendredi les parties concernées à respecter l’accord sur le cessez-le-feu dans son pays.
« Recourir aux armes ne sert qu’à faire le jeu des terroristes », a affirmé le Ministre, avant de s’engager à poursuivre les auteurs de ces attaques.
Mohamed Siala a indiqué qu’il s’opposerait à tous ceux qui voudraient imposer leur volonté en Libye par la force des armes, comme lors des attaques récentes à Tripoli, qui ont provoqué des déplacements parmi les civils. Il a d’ailleurs expliqué que le Président du Conseil présidentiel du Gouvernement d’union nationale libyen, Fayez al-Sarraj, qui aurait souhaité prendre part au débat général à l’ONU, avait été retenu à Tripoli en raison des derniers développements dans la capitale.
« La Libye est aujourd’hui confrontée à de nombreux défis, dont la recrudescence du terrorisme, l’instabilité sécuritaire, les divergences politiques et la crise économique, qui affectent la vie des Libyens et la qualité des services », a déclaré le Ministre libyen.
M. Siala a signalé que le Gouvernement d’union nationale s’emploie actuellement à trouver des solutions aux difficultés auxquelles sont confronté les Libyens, notamment pour améliorer la performance du secteur tertiaire du pays. Il a jugé important de mobiliser l’ensemble des ressources financières à la disposition du pays et a appelé les États où sont stockés des avoir libyens à faire en sorte que le Conseil présidentiel puisse en faire usage.
Le Ministre a appelé à renforcer la coopération régionale et internationale pour neutraliser les réseaux terroristes partout où ils se trouvent. « Mon pays a consenti d’énormes sacrifices pour lutter contre des groupes terroristes importés de l’étranger, comme Daech, qui exploite maintenant les ressources naturelles libyennes à des fins n’ayant rien à voir avec l’Islam », a-t-il affirmé.
Le ministre libyen a salué les efforts de l’Envoyé spécial du Secrétaire général en Libye. Il a indiqué que le Gouvernement d’union nationale s’était félicité, l’an dernier, de la feuille de route dans laquelle l’Envoyé spécial appelait notamment les parties concernées à faire preuve de plus de souplesse pour pouvoir la mettre en œuvre. Mohamed Siala a toutefois déploré qu’«aucun progrès n’a été enregistré ».
Le Ministre a insisté sur la nécessité de coordonner davantage les efforts de la communauté internationale en Libye et appelé les différents acteurs impliqués à consulter au préalable les Nations Unies avant d’envisager l’organisation d’une réunion régionale ou internationale sur la question libyenne, « sous peine d’avoir un effet contreproductif sur la résolution de la crise actuelle ».
Concernant le défi des migrations, M.Siala a souligné qu’en tant que pays de transit, la Libye subit plus que toute chose les répercussions économiques et sociales de ce fléau qu’il sera difficile de combattre sans aide étrangère.