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Le Président palestinien Mahmoud Abbas appelle à rejeter la loi israélienne sur l’Etat-nation

Le Président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.
Photo : ONU/Cia Pak
Le Président de l'Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, devant l'Assemblée générale des Nations Unies.

Le Président palestinien Mahmoud Abbas appelle à rejeter la loi israélienne sur l’Etat-nation

Paix et sécurité

Le Président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, a appelé jeudi la communauté internationale à rejeter et condamner la « Loi sur l’Etat-nation du peuple juif », adoptée par Israël en juillet, qu’il a qualifiée de « loi raciste » qui nie le lien du peuple palestinien avec sa terre et « anéantit la solution à deux Etats » de la question palestinienne.

Dans un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, le Président palestinien a fondé sa demande sur le précédent créé selon lui par les Nations Unies lorsque l'Organisation avait condamné la politique d’apartheid pratiquée en Afrique du Sud.

M. Abbas a également déploré les positions prises par le Président américain Donald Trump. « Nous avons attendu son initiative de paix avec beaucoup de patience mais nous avons été choqués par ses décisions, qui contredisent totalement le rôle et l’engagement traditionnels des Etats-Unis vis-à-vis du processus de paix », a-t-il dit.

Il a cité la fermeture du bureau de l’OLP à Washington, le transfert de l’ambassade américaine de Tel Aviv à Jérusalem et l’arrêt du financement par les Etats-Unis de l’UNRWA, l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, estimant que ces mesures remettaient elles aussi en cause la solution à deux Etats.

Rappelant la « responsabilité » du Royaume-Uni en tant qu’auteur de la Déclaration Balfour de 1917, M. Abbas a appelé le gouvernement britannique à « rectifier cette erreur historique en reconnaissant l’Etat de Palestine et en indemnisant le peuple palestinien pour ses souffrances ». Il a également appelé les Etats-Unis à reconnaître son Etat.

M. Abbas a enfin rappelé qu’Israël n’avait mis en œuvre aucune des très nombreuses résolutions du Conseil de sécurité ou de l’Assemblée générale des Nations Unies concernant la Palestine. « Est-il acceptable qu’Israël demeure exempt de responsabilités et de conséquences et reste au-dessus de la loi ?», a-t-il demandé. « Pourquoi le Conseil de sécurité ne remplit-il pas son obligation de contraindre Israël à se conformer au droit international et à mettre fin à son occupation de l’Etat de Palestine ? », a-t-il ajouté.