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A l’ONU, 129 dirigeants mondiaux s’engagent à lutter conjointement contre le fléau de la drogue

Les Etats-Unis, réprésentés par le Président Donald Trump (à droite), ont organisé à l'ONU une réunion sur la lutte contre la drogue, en présence du Secrétaire général de l'ONU António Guterres (à gauche).
Photo : ONU/Mark Garten
Les Etats-Unis, réprésentés par le Président Donald Trump (à droite), ont organisé à l'ONU une réunion sur la lutte contre la drogue, en présence du Secrétaire général de l'ONU António Guterres (à gauche).

A l’ONU, 129 dirigeants mondiaux s’engagent à lutter conjointement contre le fléau de la drogue

Droit et prévention du crime

129 pays se sont joints lundi au Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, pour lancer un appel mondial à la lutte contre le fléau de la drogue, avec l’objectif de réduire la demande, perturber les voies d’approvisionnement, renforcer la coopération internationale et améliorer le traitement des personnes tombées en dépendance.

« La situation est alarmante » , a déclaré M. Guterres. « La production mondiale d’opium, ainsi que la fabrication de cocaïne, n’ont jamais été aussi élevées ». « Ces dernières années, a-t-il précisé, environ 31 millions de personnes dans le monde ont eu besoin d’un traitement médical en raison de leur usage de stupéfiants et quelque 450.000 personnes meurent chaque année de surdoses ou de problèmes de santé liés aux drogues ».

Le chef de l’ONU a appelé à l’action dans deux domaines : la répression du trafic de drogues et des individus « qui tirent profit de la misère humaine » ; et la fourniture de traitements à ceux qui en ont besoin car « les consommateurs sont tout d’abord des malades et des victimes ».

La répression implique d’interdire « tout sanctuaire » aux trafiquants de drogue et d’imposer « une meilleure coopération transfrontalière pour poursuivre les gros bonnets de la drogue et démanteler leurs réseaux », a-t-il précisé.

Le volet traitement implique de comprendre que « les personnes qui sont tombées dans l’accoutumance aux drogues sont des victimes qui doivent être soignées plutôt que punies ».

M. Guterres a rappelé qu’il avait personnellement supervisé une politique axée sur ces deux éléments dans les années 1990 lorsqu’il était Premier ministre du Portugal, alors que son pays avait le plus fort taux de décès d’Europe du fait d’abus de drogues et le plus fort taux d’infections au VIH, le virus du sida, parmi les consommateurs de drogues par injection.

Cette politique « a fonctionné », a-t-il affirmé, et aujourd’hui le Portugal « a l’un des plus faibles taux de décès dus à l’usage de drogues d’Europe ».

Le Président des Etats-Unis, Donald Trump, s’est félicité de l’adhésion de 129 pays à « l’Appel mondial à une action concertée contre la drogue »  lancé le mois dernier par son gouvernement. Cet appel est simple, a-t-il dit : « réduire la demande de drogues, couper les réseaux d’approvisionnement, développer les traitements pour les utilisateurs et renforcer la coopération internationale ». « Si nous prenons ces mesures ensemble, nous pouvons sauver la vie d’innombrables personnes dans le monde entier », a assuré M. Trump.