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Avant l’ouverture de son débat général, l’Assemblée générale des Nations Unies rend hommage à Kofi Annan

La 73e Assemblée générale des Nations Unies rend hommage à la mémoire de l'ancien Secrétaire général, Kofi Annan décédé le 18 août 2018
Photo ONU/Kim Haughton
La 73e Assemblée générale des Nations Unies rend hommage à la mémoire de l'ancien Secrétaire général, Kofi Annan décédé le 18 août 2018

Avant l’ouverture de son débat général, l’Assemblée générale des Nations Unies rend hommage à Kofi Annan

À l’ONU

L’Assemblée générale des Nations Unies s’est inclinée vendredi devant la mémoire de l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, en présence de ses successeurs, Ban Ki-moon et António Guterres.

C’est sur un fond musical de flûte, tam-tam et chants traditionnels du Ghana que les 193 Etats membres de l’ONU ont commencé leur cérémonie d’hommage à Kofi Annan au siège de l’Organisation à New York, trois jours avant d’entamer leur débat général annuel.

La Présidente de l’Assemblée générale, María Fernanda Espinosa, a estimé particulièrement juste que l’hommage rendu au septième Secrétaire général décédé le 18 août coïncide avec la Journée internationale de la paix, une cause défendue inlassablement par Kofi Annan, récipiendaire du prix Nobel en 2001.

Les Nations Unies et Kofi Annan étaient inséparables, a confirmé son successeur et actuel Secrétaire général, António Guterres qui a salué « un homme exceptionnellement chaleureux, accessible et populaire, mais surtout fervent défenseur des valeurs de la Charte des Nations Unies ».

Hommage à Kofi Annan, ancien Secrétaire général de l'ONU

 

Un homme « charmant, sage et gentil mais qui savait aussi « sermonner de manière magistralement subtile », a dit M. Guterres. Ses efforts pour articuler les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) ont mobilisé le monde autour de l’élimination de la pauvreté et ouvert la voie au Programme de développement durable à l’horizon 2030, « une feuille de route ambitieuse pour un monde meilleur ». La « voix morale » de Kofi Annan, a estimé M. Guterres, a conduit le monde vers une « compréhension révolutionnaire » de la nécessité de défendre notre humanité commune. Pour Kofi Annan, les Nations Unies, c’était « le meilleur espoir de l’humanité ».

« Idéalisme et compassion », tels étaient ses moteurs, a poursuivi son successeur immédiat, M. Ban Ki-moon, admiratif devant « une source d’inspiration » et convaincu que l’histoire se souviendra d’« un monument à la vision lumineuse de notre avenir commun ». Desmond Tutu voyait en lui « un jeune homme devenu un sage », moi j’ai vu « un mentor », a déclaré M. Ban. Sage, il l’était, puisque jusqu’à sa mort, Kofi Annan présidait encore « The Elders » réunis par Nelson Mandela en 2007.

Je me souviens de la première fois qu’il est monté sur cette tribune de l’Assemblée générale, « fier et digne », s’est souvenue, émue aux larmes, sa veuve, Nane Annan. Mon mari, « le rebelle du 38e étage », est parti trop tôt mais il a eu une vie bien remplie, a-t-elle dit.