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A Genève, la Conférence du désarmement se penche sur le nouveau programme de désarmement de l’ONU

La Salle du Conseil du Palais des Nations à Genève où se tient la Conférence sur le désarmement
Photo ONU/Elma Okic
La Salle du Conseil du Palais des Nations à Genève où se tient la Conférence sur le désarmement

A Genève, la Conférence du désarmement se penche sur le nouveau programme de désarmement de l’ONU

Paix et sécurité

La Conférence du désarmement a tenu mardi, à Genève, une session plénière au cours de laquelle a été abordée le nouveau programme pour le désarmement du Secrétaire général des Nations Unies, notamment les voies créatives que cet agenda ouvre à la Conférence.

Le 24 mai dernier, António Guterres avait présenté à l’Université de Genève son nouveau programme de désarmement intitulé Assurer notre avenir commun.

A cet égard, le Secrétaire général de la Conférence, Michael Møller, a insisté sur le fait que « l’agenda n’est pas simplement un document de réflexion ou juste le résultat d’un exercice d’évaluation mené à la suite de consultations avec des experts des États membres, de la société civile, du secteur privé et de l’ONU ».

Pour M. Møller, le nouveau programme de désarmement propose des actions concrètes, qui sont également liées à l’agenda international au sens le plus large, notamment les Objectifs de développement durable.

Celui qui est également Directeur général de l’Office des Nations Unies à Genève (ONUG) a rappelé que les actions du programme de désarmement du chef de l’ONU sont axées sur des mesures pratiques visant à relancer le dialogue et les négociations sur le désarmement international, à stimuler de nouvelles idées et à créer un nouvel élan.

Ces mesures visent également à intégrer le désarmement dans les priorités de l’ONU dans son ensemble, en jetant les bases de nouveaux partenariats et d’une meilleure collaboration. « Enfin, ces mesures pratiques indiquent où le Secrétaire général de l’ONU entend s’engager personnellement et aider les États membres à s’acquitter de leurs responsabilités », a fait remarquer M. Møller.

Afin de faire avancer les actions inscrites à l’ordre du jour, le Bureau des affaires du désarmement des Nations Unies (UNODA) travaille à un plan de mise en œuvre, qui devrait être publié en septembre. Ce plan définira les étapes et les activités spécifiques qui seront entreprises et indiquera où l’appui des États membres sera nécessaire. Il servira également de bases nécessaires au suivi des progrès réalisés.

A Genève, le Bureau des affaires du désarmement de l’ONU et l’Institut des Nations Unies pour la recherche sur le désarmement (UNIDIR) se sont associés à d’autres plates-formes de désarmement non-onusiennes à Genève pour organiser des dialogues sur ce nouvel agenda.

Une prochaine session est d’ailleurs attendue le mercredi 15 août et portera sur : le désarmement pour sauver l’humanité et le désarmement qui sauve des vies. Le mercredi 29 août, se tiendra un débat sur le désarmement pour les générations futures. Le mercredi 5 septembre, une autre réunion sera consacrée au renforcement des partenariats pour le désarmement.

A noter que la Conférence du désarmement avait créé le 12 juin dernier plusieurs groupes de travail portant sur différents points figurant à son ordre du jour. Ces groupes de travail se pencheront sur la cessation de la course aux armements nucléaires, dans la double perspective du désarmement nucléaire et des matières fissiles pour les armes nucléaires ; sur la prévention d’une course aux armements dans l’espace ; sur les garanties de sécurité à accorder aux États non dotés d’armes nucléaires ; et sur la manière d’aborder les autres questions figurant à l’ordre du jour de la Conférence, notamment les nouveaux types d’armes de destruction massive.

La troisième et dernière partie de cette session de la Conférence du désarmement entamée le 30 juillet s’achèvera le 10 septembre 2018.