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Le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine n’est pas un choix mais une nécessité

Des troupes ougandaises faisant partie de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Archives
Photo: ONU / Tobin Jones
Des troupes ougandaises faisant partie de la Mission de l'Union africaine en Somalie (AMISOM). Archives

Le partenariat entre l’ONU et l’Union africaine n’est pas un choix mais une nécessité

Paix et sécurité

Une collaboration plus étroite entre l’ONU et l’Union africaine (UA)est un impératif, a déclaré mercredi devant le Conseil de sécurité la Représentante spéciale du Secrétaire général auprès de l’Union africaine, Sahle-Work Zewde.

« L'Union africaine est le partenaire stratégique le plus important entre l'ONU et une organisation régionale en matière de paix et de sécurité, de développement et de droits de l'homme », a-t-elle dit devant les Etats membres.

Selon elle, ce partenariat, qui « n’est pas un choix mais une nécessité », s’est caractérisé ces dernières années par « une collaboration plus étroite, des échanges d’informations et des consultations plus régulières, et une action coordonnée comprenant des visites de terrain conjointes et des déclarations conjointes ».

Elle a pris pour exemple la récente mission effectuée par la Vice-Secrétaire générale de l’ONU, Amina J. Mohammed, au Niger, au Tchad et au Soudan du Sud avec des hauts responsables de l’UA

« Le recours de plus en plus fréquent à des missions conjointes, à des réunions d’information conjointes, à des rapports et déclarations conjoints et à des messages conjoints illustre les progrès accomplis vers une compréhension commune des problèmes de paix et de sécurité et une approche commune pour les résoudre », a dit Sahle-Work Zewde.

Rappelant l’importance de la prévention des conflits pour l’ONU et l’UA, la Représentante spéciale a souligné que cela voulait dire qu’il fallait mener davantage d’analyses et d’évaluations conjointes et aligner les indicateurs d’alerte rapide des deux organisations, le cas échéant.

En ce qui concerne le maintien de la paix, elle a noté que le Secrétaire général avait souligné que « les conflits au Mali, en République centrafricaine, en République démocratique du Congo et au Soudan du Sud, avec des processus de paix bloqués, une multiplicité d’acteurs, des actes tragiques de violence extrême et un nombre croissant de victimes parmi les soldats de la paix, montrent que le modèle actuel n’est pas adapté aux défis contemporains ».

« Une redéfinition du partage des tâches a déjà été proposé par le Secrétaire général afin de reposer davantage sur la coopération avec les organisations régionales et de clarifier le mandat des opérations de maintien de la paix », a-t-elle ajouté.

S’agissant du financement des opérations de soutien à la paix de l’UA autorisées par le Conseil de sécurité de l’ONU, elle a rappelé que le Conseil a exprimé son intention d’étudier des mesures pratiques pour que ces opérations soient « partiellement financées par des contributions des Nations Unies », une idée soutenue par le Secrétaire général.