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L’AIEA se tient prête à jouer un rôle dans la vérification du programme nucléaire nord-coréen en cas d’accord

Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse (archives).
Photo Dean Calma/AIEA
Le Directeur général de l'AIEA, Yukiya Amano, lors d'une conférence de presse (archives).

L’AIEA se tient prête à jouer un rôle dans la vérification du programme nucléaire nord-coréen en cas d’accord

Paix et sécurité

Le Directeur général de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Yukiya Amano, a déclaré lundi que son agence se tenait prête à jouer un rôle dans la vérification du programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée (RPDC) en cas d’accord.

« L'Agence suit de près les développements liés au programme nucléaire de la République populaire démocratique de Corée. Nous continuons à renforcer notre disposition à jouer un rôle essentiel dans la vérification du programme nucléaire de la RPDC si un accord politique est trouvé entre les pays concernés », a dit M. Amano devant le Conseil des gouverneurs de l’agence onusienne à Vienne.

« L'équipe RPDC au sein du Département des garanties et mon groupe exécutif, qui ont été formés l'année dernière, ont intensifié leurs efforts pour s'assurer que l'Agence sera prête à entreprendre rapidement toutes les activités que nous pourrions être appelés à mener, sous réserve de l'autorisation du Conseil des gouverneurs », a-t-il ajouté.

Le chef de l’AIEA a invité à nouveau la RPDC « à respecter pleinement les obligations qui lui incombent en vertu des résolutions du Conseil de sécurité, à coopérer rapidement avec l'Agence et à résoudre toutes les questions en suspens ».

Le mois dernier, la Corée du Nord a annoncé qu'elle avait démantelé et fermé son site d'essais nucléaires à Punggye-ri, une décision qui a été saluée par le Secrétaire général des Nations unies.

Cela faisait suite à un sommet historique en avril entre le dirigeant nord-coréen Kim Jong-un et son homologue sud-coréen Moon Jae-in, au cours duquel ils ont signé une déclaration couvrant plusieurs questions, dont l'objectif de réaliser la «dénucléarisation complète» de la péninsule coréenne.  Le dirigeant nord-coréen et le Président des Etats-Unis, Donald Trump, doivent également se rencontrer à Singapour la semaine prochaine, où la question nucléaire devrait être à l'ordre du jour.

La vérification du programme nucléaire iranien se poursuit

S’agissant de la surveillance et de la vérification du programme nucléaire iranien, M. Amano a rappelé que les Etats-Unis, l'une des parties au Plan d'action global commun, ont annoncé le mois dernier leur retrait de l'accord de 2015 sur le nucléaire iranien.

L’AIEA « continue de vérifier et de surveiller la mise en œuvre par l'Iran de ses engagements dans le domaine nucléaire dans le cadre du Plan d'action global commun », a-t-il dit.

Quant à la Syrie, le chef de l’AIEA a rappelé que les autorités israéliennes avaient reconnu publiquement qu’Israël avait détruit un bâtiment sur le site de Dair Alzour, en Syrie, en 2007.

« J'ai signalé en 2011 qu'il était très probable que le bâtiment était un réacteur nucléaire qui aurait dû être déclaré à l'Agence par la Syrie. Dans ma déclaration au Conseil de juin 2011, j'ai regretté que l'Agence n'ait pas eu l'occasion de s'acquitter de son rôle de vérification », a-t-il ajouté.

« Depuis mon dernier rapport au conseil (des gouverneurs), aucune information nouvelle n'a été portée à notre attention qui affecterait mon évaluation de 2011. Je renouvelle mon appel à la Syrie de coopérer pleinement avec nous en ce qui concerne toutes les questions non résolues », a conclu M. Amano.