L'actualité mondiale Un regard humain

Libye : le HCR aide des survivants après les meurtres de 12 personnes par des passeurs

Deux femmes d'Erythrée faisant partie d'un groupe de réfugiés évacués de Libye vers l'Italie. (Archive: décembre 2017)
Photo : HCR/Alessandro Penso
Deux femmes d'Erythrée faisant partie d'un groupe de réfugiés évacués de Libye vers l'Italie. (Archive: décembre 2017)

Libye : le HCR aide des survivants après les meurtres de 12 personnes par des passeurs

Migrants et réfugiés

Plus d'une douzaine de personnes auraient été tués et beaucoup d’autres blessées par des passeurs, en Libye, après qu’un groupe d’environ 200 Érythréens, Éthiopiens et Somaliens retenus en captivité, aient tenté de s’évader, a annoncé vendredi le HCR.

"Des personnes ont été tuées par balles alors qu’elles tentaient de s’échapper et les passeurs, qui cherchaient à capturer les personnes évadées", ont affirmé des survivants au HCR, précisant qu'ils avaiet témoigné d’abus, de torture et d’exploitation commis par les passeurs.

L’incident s’est produit mercredi, 23 mai, à Bani Walid, une localité à environ 180 kilomètres au sud-est de Tripoli, la capitale.

Selon le HCR, certains survivants étaient détenus depuis trois ans.

Les autorités locales libyennes ont transféré 140 personnes qui ont réussi à fuir les passeurs vers un centre de détention officiel à Gaser Ben Gashir, à 28 kilomètres au sud de Tripoli.

A Gaser Ben Gashir, le HCR distribue des articles de secours, assure un soutien psychosocial et mène un filtrage en matière de protection afin d’identifier et d’enregistrer les personnes qui ont besoin d’une protection internationale.

Le HCR a par ailleurs identifié un grand nombre d’enfants non accompagnés au sein du groupe et recherche des solutions appropriées pour les cas les plus vulnérables parmi eux.

De nombreux réfugiés et migrants pourraient encore se cacher ou être en captivité à Bani Walid ou non loin, a affirmé le HCR.

Ce tout dernier incident meurtrier démontre une fois encore les défis posés par la protection des réfugiés en Libye, où de nombreuses personnes ayant fui la guerre et la persécution sont la proie de réseaux criminels qui les exploitent et les maltraitent. Beaucoup périssent également en mer lors de leur tentative de traversée de la Méditerranée vers l’Europe en quête de sécurité.

Le HCR plaide en faveur de voies légales permettant aux réfugiés de voyager en toute sécurité.

L’agence pour les refugies exhorte également les pays de réinstallation et la communauté internationale à renforcer leur aide, à allouer davantage de places de réinstallation et à trouver des moyens de protéger, en Libye et au-delà, les réfugiés vulnérables qui ont besoin d’une protection internationale.