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Bangladesh : un million de réfugiés rohingyas et leurs communautés hôtes vaccinés contre le choléra (OMS)

Bormapara, district de Cox's Bazar, Bangladesh: un enfant réfugié rohingya reçoit un vaccin antipoliomyélitique oral dans un centre de vaccination en décembre 2017.
UNICEF/Bashir Ahmed Sujan
Bormapara, district de Cox's Bazar, Bangladesh: un enfant réfugié rohingya reçoit un vaccin antipoliomyélitique oral dans un centre de vaccination en décembre 2017.

Bangladesh : un million de réfugiés rohingyas et leurs communautés hôtes vaccinés contre le choléra (OMS)

Santé

Les agences de l’ONU ont lancé dimanche à une vaste campagne de vaccination contre le choléra au Bangladesh visant à protéger plus d'un million de réfugiés rohingyas et leurs communautés hôtes.

L’objectif est de prévenir toute épidémie potentielle de choléra qui menace 870.000 Rohingyas et 135.000 Bangladais.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) s'inquiète que l’arrivée de la saison des pluies et de la mousson mette directement en danger la santé des centaines de milliers de personnes dans la région de Cox’s Bazar ou sont concentrés les réfugiés rohingyas au Bangladesh.

La campagne de vaccination qui a débuté dimanche doit s’étaler sur plusieurs jours dans les 12 camps de réfugiés de la région. Près de 245 équipes de vaccination ont été mobilisées pour immuniser les enfants de plus d'un an qui recevront la seconde dose recommandée contre le choléra.

Ces vaccinations constituent la seconde phase d’une plus large campagne d'immunisation lancée l’année dernière. En octobre et novembre 2017, près de 900.000 doses de vaccin oral avaient été utilisées pour garantir une première dose.

A ce jour, l’OMS précise que parmi les cas suspects de maladies diarrhéiques aiguës, aucun de choléra n'a été jusqu’ici confirmé par des tests. Mais bien que les efforts collectifs au Bangladesh aient permis de sauver des milliers de Rohingyas, « nous ne sommes pas encore au bout de nos peines », a prévenu Richard Brennan, le Directeur des opérations d'urgence de l'OMS, lors d’une conférence de presse, mardi à Genève.

Pour Richard Brennan, vacciner ne suffit pas. Le responsable de l'OMS appelle également à garantir la qualité des eaux et de l'assainissement face aux risques d'autres maladies possibles.

Au Bangladesh, la majorité des réfugiés vit toujours dans des camps surpeuplés où l’accès insuffisant aux services d’approvisionnement en eau, d’assainissement et de santé menace la vie de centaines de milliers de personnes.

Depuis août 2017, plus de 670.000 Rohingyas ont fui les violences au Myanmar pour se réfugier au Bangladesh voisin, rejoignant ainsi plus de 200.000 réfugiés déjà présents dans le pays.