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Yémen : le chef de l’ONU condamne le meurtre d’un travailleur humanitaire du CICR

Yémen : une grande partie de Taëz a été détruite par deux années de combats acharnés. Samedi, un travailleur humanitaire du CICR est décédé suite à l'attaque de son véhicule par des assaillants armés non-identifiés
Photo: CICR/Khalid al-Saeed
Yémen : une grande partie de Taëz a été détruite par deux années de combats acharnés. Samedi, un travailleur humanitaire du CICR est décédé suite à l'attaque de son véhicule par des assaillants armés non-identifiés

Yémen : le chef de l’ONU condamne le meurtre d’un travailleur humanitaire du CICR

Aide humanitaire

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a condamné le meurtre d'un travailleur humanitaire du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) samedi dans le gouvernorat de Taëz, au Yémen.

Hanna Lahoud, ressortissant libanais, responsable pour le CICR des visites aux personnes détenues au Yémen, a perdu la vie. 

Alors qu'il était en route pour une visite de prison dans la banlieue de Taëz, le véhicule du CICR dans lequel il se trouvait a été attaqué par des hommes armés inconnus. Hanna Lahoud a été transporté à l'hôpital où il est mort des suites de ses blessures, a confirmé samedi le CICR.

« Le Secrétaire général exprime ses plus sincères condoléances à la famille, aux amis et aux collègues du travailleur humanitaire tué », a déclaré son porte-parole, dans un communiqué publié au lendemain de l’attaque.

« Les responsables de ce meurtre doivent être appréhendés et poursuivis », a-t-il ajouté. M. Guterres a également exprimé sa solidarité avec le personnel du CICR et son Président, Peter Maurer.

Pour la Coordinatrice humanitaire pour le Yémen, Lise Grande, le meurtre du collaborateur du CICR est « terrible et injustifié ».

« Les travailleurs humanitaires travaillent 24 heures sur 24 pour fournir de la nourriture, des soins médicaux, un abri, de l'eau et des articles de survie à des millions de personnes qui ont été touchées par ce conflit dévastateur », a déclaré Mme Grande dans un communiqué publié samedi par le Bureau de la coordination des affaires humanitaires des Nations Unies (OCHA) au Yémen.

« Nous ne pouvons pas faire ce que nous devons faire si nous ne sommes pas en sécurité et craignons pour nos vies », a ajouté la responsable humanitaire de l'ONU.

Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général a souligné que toutes les parties au conflit au Yémen doivent protéger les travailleurs humanitaires.

Le Yémen constitue la pire crise humanitaire au monde. Les travailleurs humanitaires y fournissent une assistance à plus de 22 millions de Yéménites dans le besoin, soit 75% de la population. Plus de 190 partenaires humanitaires travaillent actuellement à travers le Yémen pour fournir une aide vitale.

Le 3 avril dernier à Genève, 40 pays ont promis plus de deux milliards de dollars pour soutenir les opérations humanitaires dans le pays.