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Génocide au Rwanda en 1994 : l’ONU appelle à empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent

Le mur portant des noms de victimes du génocide au Rwanda au mémorial de Kigali
Photo : ONU
Le mur portant des noms de victimes du génocide au Rwanda au mémorial de Kigali

Génocide au Rwanda en 1994 : l’ONU appelle à empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent

Droits de l'homme

Lors de la commémoration de la Journée internationale de réflexion sur le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994 ce vendredi au siège des Nations Unies à New York, de hauts responsables des Nations Unies ont appelé à empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent.

« Unissons-nous aujourd'hui pour renouveler notre détermination à empêcher que de telles atrocités ne se reproduisent. Et inspirons-nous aussi des survivants, y compris les milliers de femmes qui ont été violées et qui ont eu des enfants », a dit le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, dans un discours.

« Le Rwanda a appris des événements de 1994. Et la communauté internationale doit faire la même chose », a-t-il ajouté, rappelant que « les Etats ont la responsabilité fondamentale de protéger leur peuple contre le génocide et les autres violations graves des droits de l'homme ».

Le chef de l’ONU s’est dit profondément préoccupé par la montée du racisme, du discours de haine et de la xénophobie à travers le monde, citant en particulier la situation des Musulmans Rohingyas au Myanmar, « qui ont été tués, torturés, violés, brûlés vifs et humiliés ».

Selon M. Guterres, la prévention du génocide, des crimes contre l'humanité et d'autres violations graves du droit international est une responsabilité partagée. « C'est un devoir fondamental des Nations Unies », a-t-il déclaré.

La Convention sur le génocide

L’ONU célèbre cette année le 70e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme et de la Convention pour la prévention et la répression du crime de génocide.

Quelque 45 États membres de l'ONU doivent encore adhérer à la Convention sur le génocide. « La ratifier est une obligation morale », a déclaré M. Guterres.

« Aujourd'hui, j'appelle tous les États membres qui ne l'ont pas encore fait à devenir parties à la Convention sur le génocide d'ici le 9 décembre prochain, date à laquelle nous commémorerons le 70e anniversaire de son adoption. Et j'appelle tous les États à soutenir leurs engagements par des actions. Pour sauver les gens à risque, nous devons aller au-delà des mots », a-t-il ajouté.

De son côté, le Président de l’Assemblée générale des Nations Unies, Miroslav Lajčák, a également appelé la communauté internationale à faire en sorte que cela ne se reproduise plus jamais.

« Nous avons échoué au Rwanda. Nous n'avons pas tenu nos promesses. Nous avons tout simplement échoué à faire notre travail », a-t-il dit lors de la cérémonie.

« Nous ne pouvons pas échouer à nouveau. Nous le savons. Nous avons déjà fait cette promesse. Mais nous devons le faire, encore une fois. Pas seulement lors de l'événement commémoratif d'aujourd'hui. Mais dans tout ce que nous faisons, ici, aux Nations Unies ».

Adama Dieng sur la prévention du génocide