RCA : un Casque bleu tué dans une attaque contre la MINUSCA à Tagbara
La Mission de l’ONU en République centrafricaine (MINUSCA) a fermement condamné mardi des attaques meurtrières menées contre des civils centrafricains et des Casques bleus à Tagbara.
Dans la nuit du 2 au 3 avril, à 5h du matin, la base temporaire de la MINUSCA à Tagbara, village situé à 60km au nord-est de Bambari (préfecture de la Ouaka), a été violemment attaquée par des combattants anti-Balaka.
Les Casques bleus de la base ont riposté à l’attaque et après plusieurs heures d’échanges de tirs, un soldat de la paix a trouvé la mort et 11 autres ont été blessés. « Plus de 22 agresseurs anti-Balaka ont été tués », a également précisé la mission de maintien de la paix dans un communiqué de presse.
En réponse à cette attaque, la MINUSCA a déployé des renforts à Tagbara et a évacué le corps du Casque bleu tué ainsi que les blessés sur Bangui et Bria.
Indépendamment de cet incident, la MINUSCA a découvert, plus tard dans la matinée, les corps sans vie de 21 civils (13 hommes, 4 femmes et 4 enfants) près d’une église de Tagbara. D’après les premières constatations, des armes traditionnelles ont été utilisées.
Dans la soirée qui a précédé ces évènements, le lundi 2 avril à 19h30, des éléments de la base temporaire de la Force de la MINUSCA à Tagbara, ont été informés que l’UPC (l’Union pour la paix en Centrafrique, ex-Seleka) détenait 23 personnes dont 13 femmes, 7 hommes et 3 enfants.
« La MINUSCA a récupéré pacifiquement ces personnes, principalement civiles, qu’elle a ensuite hébergées à sa base temporaire pour la nuit, afin de garantir leur sécurité », a indiqué la mission.
Par la voix de son porte-parole, le Secrétaire général a présenté ses condoléances à la famille du Casque bleu tué et souhaité un prompt rétablissement aux soldats de la paix blessés.
« Rien ne pourrait justifier de tels actes qui peuvent être considérés comme des crimes de guerre », a déclaré la MINUSCA, précisant qu’une enquête sera diligentée « afin de ne laisser aucune place à l’impunité ».