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Le secteur des services, un élément clef du développement des pays les moins avancés (CNUCED)

Le siège de la CNUCED à Genève.
Photo : CNUCED
Le siège de la CNUCED à Genève.

Le secteur des services, un élément clef du développement des pays les moins avancés (CNUCED)

Développement économique

Le secteur des services est un élément central des aspirations au développement pour les pays les moins avancés (PMA),  a souligné lundi  la Conférence des Nations Unies sur le commerce et le développement (CNUCED) lors d’un symposium  à Genève sur le rôle des services dans les pays en développement.

« Les services dans les PMA représentent 47% du produit national brut en 2015 », a déclaré lors de la rencontre la Secrétaire générale adjointe de la CNUCED, Isabelle Durant.

Selon cette agence onusienne, dans les PMA la part des services dans les exportations totales est passée de 11 à 19% entre 2008 et 2016, même si la part des exportations de services des PMA dans les exportations mondiales reste inférieure à 1 pour cent.

La CNUCED a souligné que la participation des services aux exportations directes est plus faible, mais que le secteur demeure un moyen de diversification clé, les exportations directes des services ayant été plus dynamiques et résilientes que les exportations de marchandises.

Lors des débats, il a ainsi été question de voir dans quelle mesure le traitement préférentiel répond aux difficultés des exportateurs de services des PMA en ce qui concerne l’accès aux marchés étrangers ; et comment ces préférences peuvent-elles être mieux adaptées pour remplir le potentiel d’exportation et contribuer ainsi au développement intégral.

« Il y a un potentiel remarquable dans l’exportation de services pour les PMA à la condition qu’on fasse une utilisation adéquate de ces possibilités », a affirmé  la Secrétaire générale adjointe de la CNUCED lors des assises .

Quatre pays exportateurs de services prospères d'Asie et d'Afrique ont été examinés, à savoir le Cambodge, le Népal, le Sénégal et la Zambie

Tous les quatre ont des industries de services actives et parfois en développement rapide dans plusieurs secteurs. Un examen plus attentif révèle de nombreuses histoires d’exportation qui peuvent surprendre.

Du secteur informatique au Népal et des vétérinaires du Sénégal

Le Cambodge est mis en avant des études sur les dessins animés alors que des banques cambodgiennes ont ouvert des dizaines de succursales sur les marchés régionaux asiatiques. En outre, des prestataires de services népalais ont gagné des marchés en Europe et aux États-Unis d’Amérique, avec notamment Disney. Katmandou a également rappelé qu’une entreprise népalaise de services informatiques fournit des services logiciels spécialisés pour les véhicules autonomes dans le monde entier.

Sur le continent africain, Dakar a rappelé la valeur ajoutée des vétérinaires sénégalais qui ont offert des services de conseil aux éleveurs d’Afrique de l’Ouest et même dans certains pays européens. En Afrique australe, des compagnies d’assurance zambiennes couvrent désormais plusieurs pays africains à travers des présences commerciales.

Malgré ces meilleures pratiques, la CNUCED insiste toutefois pour «identifier le plus clairement possible les entreprises, jeunes entrepreneurs ou tous ceux qui sont à la recherche d’activités pouvant être capables de développer une telle activité».

« Il faut construire le cadre réglementaire qui permet de les utiliser de façon efficace, efficiente, rapide, au profit d’une croissance meilleure, mais surtout au profit de la création d’activités, en particulier chez les personnes les plus fragilisées ou les plus éloignées du marché du travail et celles qui en ont le plus besoin, à savoir les jeunes et les femmes », a fait remarquer Mme Durant.

Quarante-sept pays sont actuellement classés par l’Organisation des Nations Unies (ONU) sous la dénomination « pays les moins avancés », dont 33 pays en Afrique, Asie (9), Pacifique (4) et Haïti étant le seul pays des Caraïbes. Entre autres avantages, le statut de PMA donne droit à ces Etats, à une aide, à un accès préférentiel aux marchés et à une assistance technique spéciale.

Il faut juste rappeler qu’en mars 2017, les membres de l’OMC se sont mis d’accord sur un format commun de notification des régimes de règles d’origine préférentielles pour les PMA, dans le but d’améliorer la transparence et de faciliter la comparaison entre les différentes conditions.