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Syrie : le Conseil de sécurité des Nations Unies réclame un cessez-le-feu immédiat de 30 jours

Le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution sur la cessation immédiate des hostilités en Syrie.
Photo : ONU/Manuel Elias
Le Conseil de sécurité adopte à l'unanimité une résolution sur la cessation immédiate des hostilités en Syrie.

Syrie : le Conseil de sécurité des Nations Unies réclame un cessez-le-feu immédiat de 30 jours

Paix et sécurité

Le Conseil de sécurité a adopté samedi à l’unanimité de ses membres une résolution réclamant un cessez-le-feu immédiat dans l’ensemble de la Syrie.

Co-rédigée par le Koweït et la Suède, la ‘Résolution 2401 (2018)’ demande à toutes les parties au conflit de cesser les hostilités sur l’ensemble du territoire syrien pour une période minimum de 30 jours consécutifs.

Cette « pause humanitaire » exigée par les 15 membres du Conseil doit permettre « l’acheminement sûr, sans entrave et soutenu » de l'aide et des services humanitaires ainsi que l’évacuations médicale des malades et des blessés conformément au droit international en vigueur.

L'ONU prête à faire sa part

Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué l’adoption de cette résolution par le Conseil et souligné qu'il attend de la voir immédiatement mise en place et maintenue. « (J’)appelle toutes les parties à permettre l'acheminement immédiat de l'aide humanitaire », a déclaré M. Guterres dans un message posté sur son compte Twitter.

« L'ONU est prête à faire sa part », a ajouté son porte-parole, Stéphane Dujarric dans un communiqué publié après le vote. « Le Secrétaire général rappelle à toutes les parties qu'elles ont l'obligation absolue, en vertu du droit international humanitaire et relatif aux droits de l'homme, de protéger les civils et les infrastructures civiles en tout temps », a ajouté M. Dujarric.

Dans leur résolution, les membres du Conseil affirment que la cessation des hostilités en Syrie ne s'appliquera pas aux opérations militaires menées contre les groupes terroristes qu’ils ont désigné comme tels, à savoir l'État islamique en Iraq et au Levant (EIIL), également connu sous le nom de Da'esh, Al Qaeda et du Front Al Nusra, ainsi que tous les autres individus, groupes, entreprises et entités qui leurs sont associées.

Mais, les efforts de lutte contre le terrorisme ne remplacent pas les obligations liées au droit humanitaire, a souligné le Bureau du porte-parole du Secrétaire général.

Levée immédiate des sièges dans les zones peuplées

Immédiatement après le début de la cessation des hostilités, toutes les parties au conflit doivent permettre aux convois humanitaires de l’ONU et de ses partenaires d’accéder sur une base hebdomadaire à toutes les zones et populations syriennes dans le besoin que les Nations Unies ont déterminées. Une requête qui s’applique en particulier au 5,6 millions de personnes dans un besoin urgent réparties dans 1.244 communautés et qui inclut les 2,9 millions de personnes se trouvant dans des lieux assiégés et difficiles d'accès.

Le Conseil de sécurité a également appelé toutes les parties au conflit à lever immédiatement les sièges des zones peuplées, dont la Ghouta orientale, Yarmouk, Four et Kefraya. Il exige de toutes les parties qu’elles permettent la fourniture de l'aide humanitaire, y compris l'assistance médicale, cessent de priver les civils de nourriture et de médicaments indispensables à leur survie, et permettent l'évacuation rapide, sûre et sans entrave de tous les civils qui souhaitent partir.

Dans leur résolution, les membres du Conseil ont tenu à rappeler qu’affamer les civils comme méthode de combat est interdite par le droit international humanitaire.