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Niveau élevé de mortalité néonatale : la majorité des décès de bébés peuvent être évités (UNICEF)

RDC: une mère allaite son nouveau-né au Centre de santé maternelle et infantile de Bumbu, à Kinshasa.
UNICEF/UN0156352/Dubourthoumieu
RDC: une mère allaite son nouveau-né au Centre de santé maternelle et infantile de Bumbu, à Kinshasa.

Niveau élevé de mortalité néonatale : la majorité des décès de bébés peuvent être évités (UNICEF)

Santé

Le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF) a alerté sur le nombre toujours « élevé et alarmant » de décès de nouveau-nés à l'échelle mondiale en particulier dans les pays les plus pauvres de la planète.

Selon un rapport de l’agence onusienne publiée mardi, les bébés nés dans les pays où les accouchements sont les plus risqués sont jusqu'à 50 fois plus susceptibles de mourir au cours du premier mois de leur vie que ceux nés dans les pays les plus sûrs.

« Si le nombre de décès chez les enfants de moins de cinq ans a été divisé par plus de deux au cours de ces 25 dernières années, il n'en va pas de même pour les décès intervenus durant le premier mois de vie », a précisé la Directrice générale de l'UNICEF, Henrietta H. Fore, dans un communiqué « Sachant que la majorité de ces décès peuvent être évités, nous manquons à l’évidence à nos devoirs envers les bébés les plus pauvres », a-t-elle ajouté.

À l'échelle mondiale, le taux moyen de mortalité néonatale dans les pays à faible revenu est de 27 décès pour 1.000 naissances, indique le rapport de l’UNICEF. Dans les pays à revenu élevé, ce taux tombe à 3 pour 1 000.

Japon, Islande et Singapour en tête

Les bébés nés au Japon, en Islande et à Singapour sont ceux qui ont le plus de chances de survie, tandis que les nouveau-nés au Pakistan, en République centrafricaine et en Afghanistan sont les plus mal lotis.

Le rapport révèle également que 8 des 10 pays où il est le plus dangereux de naître se trouvent en Afrique subsaharienne. Une région où les femmes ont bien moins de chances de bénéficier d'une assistance à l'accouchement compte tenu de la pauvreté, des conflits et de la faiblesse des institutions.

Si chaque pays parvenait à ramener son taux de mortalité néonatale au niveau moyen des pays à revenu élevé d'ici à 2030, 16 millions de vies pourraient être sauvées, souligne l’UNICEF. L’Objectif de développement durable numéro 3 appelle tous les pays à ramener la mortalité néonatale à 12 pour 1 000 naissances vivantes au plus.