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Conflit israélo-palestinien : l'ONU appelle à renforcer la confiance sur le terrain

Nickolay Mladenov, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient devant le Conseil de sécurité (archives). Photo ONU/Manuel Elias
Nickolay Mladenov, le Coordonnateur spécial de l'ONU pour le processus de paix au Moyen-Orient devant le Conseil de sécurité (archives). Photo ONU/Manuel Elias

Conflit israélo-palestinien : l'ONU appelle à renforcer la confiance sur le terrain

A l'occasion d'une réunion du Conseil de sécurité jeudi, le Coordonnateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Nickolay Mladenov, a appelé à renforcer la confiance sur le terrain afin d'aider à résoudre le conflit israélo-palestinien.

« Certains croient en des décisions unilatérales qui n'aboutiront qu'à une réalité à un État, laquelle est incompatible avec les aspirations des deux peuples. Et il y a ceux qui croient en la violence. Qui sont convaincus que la confrontation est la seule option. Ils ne reconnaissent pas le fait que Palestiniens et Israéliens – juifs, chrétiens et musulmans – ont un lien national, historique et religieux 'légitime' à cette terre. Ils s'imaginent qu'une partie doit perdre pour permettre à l'autre de prévaloir », a déploré M. Mladenov devant les membres du Conseil.

Alors qu'on s'apprête à célébrer cette année le vingt-cinquième anniversaire des Accords d'Oslo, il a demandé de ne pas renoncer à ces accords.

Au contraire, « l'heure est venue de favoriser les politiques de nature à renforcer la confiance sur le terrain ; l'heure est venue de se pencher sur les questions relatives au statut final sur la base d'un consensus international ; l'heure est venue de démontrer une volonté politique pour lever les obstacles à une solution durable ; l'heure est maintenant venue de faire preuve de leadership », a insisté le Coordonnateur spécial, pour qui il s'agit de prendre des mesures concrètes pour changer de cap, sous peine de s'exposer au risque d'un nouveau conflit et d'une catastrophe humanitaire.

Il s'est dit profondément préoccupé par la réduction significative du niveau des contributions que font traditionnellement les États-Unis au budget de l'Office de secours et de travaux des Nations Unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA).

M. Mladenov s'est toutefois félicité de l'appel lancé par cet organisme en vue d'élargir sa base de donateurs internationaux, dans le but de maintenir la continuité des services qu'il fournit à 5,3 millions de réfugiés palestiniens.

Selon le haut fonctionnaire, le conflit israélo-palestinien continue d'avoir un coût humain élevé. Au cours du mois écoulé, en Cisjordanie comme à Gaza, les manifestations, accompagnées de niveaux de violences généralement bas, se sont poursuivies après la reconnaissance par Washington, le 6 décembre dernier, de Jérusalem comme capitale d'Israël.

Au cours de la période considérée, des militants palestiniens ont effectué huit tirs de roquettes et de mortier depuis Gaza en direction d'Israël, causant des dégâts matériels. En représailles, les Forces de défense israéliennes ont pris pour cibles des installations militaires du Hamas et détruit un autre tunnel de Gaza qui s'étendait jusqu'en Israël et en Égypte.

Par ailleurs, les activités de peuplement d'Israël se poursuivent malgré une condamnation internationale très large, ainsi que la démolition de structures appartenant à des Palestiniens, a relevé M. Mladenov.

En ce qui concerne Gaza, il a noté que l'aggravation de la crise sécuritaire et humanitaire contribue à la détérioration de la situation générale, sachant en outre que la mise en oeuvre de l'accord interpalestinien négocié par l'Égypte est à l'arrêt.