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Syrie : nouveaux pourparlers entre le gouvernement et l'opposition au bureau de l'ONU à Vienne

Staffan de Mistura, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie,  lors d'une conférence de presse lors des pourparlers intra-syriens de décembre à Genève.
ONU/Violaine Martin
Staffan de Mistura, l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, lors d'une conférence de presse lors des pourparlers intra-syriens de décembre à Genève.

Syrie : nouveaux pourparlers entre le gouvernement et l'opposition au bureau de l'ONU à Vienne

Les pourparlers de paix sur la Syrie ont repris jeudi à Vienne, en Autriche, sous l'égide de l'ONU, dans un contexte de regain de violence sur le terrain, surtout dans la ville d'Afrin et la province d'Idlib.

Cette rencontre de deux jours entre des délégations du gouvernement et de l'opposition intervient un mois après le huitième round de pourparlers à Genève.

L'Ambassadeur syrien, Bashar Jaafari est arrivé au bureau de l'ONU à Vienne pour une première réunion avec l'Envoyé spécial des Nations Unies pour la Syrie, Staffan de Mistura.

Dans l'agenda de Staffan de Mistura, il y avait ensuite une rencontre dans l'après-midi avec le négociateur en chef du Comité des négociations syriennes, Nasr Hariri, qui représente l'opposition.

Ces discussions inter-syriennes interviennent alors que sur le terrain, les agences humanitaires s'inquiètent du regain de tension dans la ville d'Afrin, mais aussi dans la province d'Idlib ainsi que dans la Ghouta orientale près de Damas.

Selon le dernier bulletin du Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires daté du 23 janvier, près de 248.000 Syriens ont été déplacés par les violences autour et dans la région rurale d'Idlib, entre le 15 décembre et le 22 janvier dernier.

De son côté, l'Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a souligné, dans son bulletin humanitaire daté du 24 janvier que près 5.000 personnes des zones frontalières de Bulbul, Shankal, Admanli, Balal Koy, Ali Bakki, aux parties centrales du district d'Afrin auraient fui vers les villages voisins.

Un autre groupe de 1.000 personnes se serait réfugié vers les quartiers de la ville d'Alep, à la suite des combats et d'opérations militaires dans le district d'Afrin dans le nord-ouest de la Syrie, près de la frontière avec la Turquie. Quelque 324.000 hommes, femmes et enfants, dont 126.000 déplacés, vivraient dans ce district.