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Soudan du Sud : la chef de l'UNICEF réclame un accès sans entrave aux enfants ayant besoin d'assistance

Au Soudan du Sud, la Directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta H. Fore (à gauche) et le responsable des questions de nutrition à l'UNICEF, Joseph Senesie (en bleu), parlent avec des patients à l'hôpital Al Sabbah à Juba, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/P
Au Soudan du Sud, la Directrice exécutive de l'UNICEF, Henrietta H. Fore (à gauche) et le responsable des questions de nutrition à l'UNICEF, Joseph Senesie (en bleu), parlent avec des patients à l'hôpital Al Sabbah à Juba, au Soudan du Sud. Photo UNICEF/Prinsloo

Soudan du Sud : la chef de l'UNICEF réclame un accès sans entrave aux enfants ayant besoin d'assistance

Après une visite de deux jours au Soudan du Sud, la Directrice exécutive du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF), Henrietta H. Fore, a dénoncé l'impact dévastateur de la violence sur les enfants dans ce pays et a réclamé un accès sans entrave auprès de ceux ayant besoin d'assistance.

« Je viens de passer deux jours au Soudan du Sud, où j'ai pu voir comment quatre années de conflit ont laissé des enfants malades, affamés et sur le point de mourir », a dit Mme Fore dans une déclaration à la presse publiée vendredi.

« L'impact de cette violence implacable est dévastateur. J'ai rencontré une mère qui a dû marcher pendant des jours pour obtenir un traitement pour son bébé souffrant de malnutrition. J'ai parlé avec un jeune garçon qui a été forcé de rejoindre un groupe armé à l'âge de 10 ans », a-t-elle ajouté.

La chef de l'UNICEF a toutefois noté des signes d'espoir comme cet enfant souffrant de malnutrition en voie de guérison ou cet ancien enfant soldat de retour à l'école et qui aspire à devenir médecin.

Elle a rappelé que le Soudan du Sud est l'endroit le plus dangereux au monde pour les travailleurs humanitaires, alors que 28 d'entre eux ont été tués l'an dernier.

Malgré cet environnement difficile, l'UNICEF continue de fournir une assistance vitale à des centaines de milliers d'enfants, qu'il s'agisse de vaccinations, de lutte contre malnutrition ou d'accès à l'éducation.

« Mais c'est loin d'être suffisant. Les combats ne montrent aucun signe de ralentissement et les besoins humanitaires sont énormes », a noté Mme Fore. « A l'approche de la saison sèche, les besoins - et les menaces - ne feront que croître. Nous constatons déjà une augmentation du nombre d'enfants et de familles cherchant de l'aide dans les camps de personnes déplacées et nous sommes préoccupés par le fait que notre financement ne suit pas le rythme ».

« Seule la fin des hostilités peut redonner espoir et sécurité aux enfants et aux jeunes du Soudan du Sud. Jusque-là, nous avons besoin que les parties au conflit fournissent un accès inconditionnel et durable et que les bailleurs de fonds contribuent davantage. Sans cela, la vie et l'avenir de millions d'enfants au Soudan du Sud continueront d'être précaires ».