Yémen : 136 civils tués en 10 jours dans différents raids de la coalition (ONU)
Une hausse du nombre de victimes qui est le résultat de l'intensification des frappes aériennes menées par la coalition dirigée par l'Arabie saoudite, suite à la mort de l'ex-président, Ali Abdallah Saleh, le 4 décembre.
« Notre bureau au Yémen a vérifié que 136 civils et non-combattants ont été tués et 87 autres blessés suite à des frappes aériennes dans les gouvernorats de Sanaa, Saada, Al Hudaydah et Taïz sur la période allant du 6 au 16 décembre », a précisé le porte-parole du Haut-Commissaire, Rupert Colville, lors d'un point de presse mardi à Genève.
Le HCDH exhorte toutes les parties au conflit à respecter leurs obligations au regard du droit international humanitaire, notamment leurs obligations de respecter les principes de distinction, de proportionnalité et de précaution. « Elles devraient prendre toutes les précautions possibles pour éviter, et en tout cas minimiser, l'impact de la violence sur les civils », a souligné M. Colville.
Selon les chiffres publiés le HCDH, 5.558 civils ont été tués et 9.065 autres ont été blessés au Yémen depuis mars 2015.
Pénurie de carburant et manque d'accès à l'eau potable
Les récentes restrictions sur les importations de carburant au Yémen ont provoqué d'importantes pénuries et des hausses de prix à travers le pays, a prévenu mardi le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF).
« Les pénuries de carburant au Yémen provoquent une aggravation de la crise de l'eau et de la santé », a déclaré Geert Cappelaere, le directeur régional de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et l'Afrique du Nord.
L'accès à l'eau potable est un problème auquel le Yémen est confronté depuis des décennies. Dans le contexte actuel de guerre civile, la pénurie d'eau affecte lourdement les services vitaux pour les enfants en matière de santé et d'assainissement.
« Cela ne pouvait pas arriver à un pire moment pour les enfants du Yémen sous le choc de la violence, de la malnutrition et d'une flambée de maladies, y compris la diarrhée aqueuse aiguë et le choléra », a déploré M. Cappelaere.