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Centrafrique : début du rapatriement volontaire des réfugiés soudanais du Darfour

Des réfugiés soudanais dans un centre de réception du HCR.
Des réfugiés soudanais dans un centre de réception du HCR.

Centrafrique : début du rapatriement volontaire des réfugiés soudanais du Darfour

Avec l'appui du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), Bangui a entamé mardi le rapatriement volontaire d'environ 1.500 réfugiés soudanais du camp de Pladama Ouaka, à Bambari, dans le centre de la République centrafricaine (RCA), vers Nyala, une localité située dans le sud du Darfour, au Soudan.

Le HCR a affrété deux avions pour ces opérations de rapatriement - un aéronef destiné au transport des réfugiés et un second pour leurs bagages. Ces avions effectueront plusieurs rotations par semaine entre Bambari et Nyala. A partir de Nyala, les équipes du HCR et du gouvernent soudanais accompagneront ces réfugiés vers leurs destinations finales.

Ces opérations de rapatriement ont été lancées après que les réfugiés soudanais du camp de Pladama-Ouaka eurent fait part en octobre de leur souhait de rentrer chez eux. Ces derniers avaient « librement et volontairement exprimé leur volonté de retourner dans leur pays d'origine. Ils avaient confirmé ce désir le 21 novembre 2017 lors de leur visite par les autorités soudanaises qui étaient venues s'enquérir de leur situation dans ce camp ».

Selon l'agence onusienne, cette volonté de retour exprimée par les réfugiés a été fortement attestée par un sondage effectué par le HCR au sein de la communauté des réfugiés. « Cette enquête avait révélé que parmi les 1.700 réfugiés que compte le camp de Pladama-Ouaka, 1.500 sont favorables au rapatriement vers le Soudan, leur pays d'origine », a expliqué le Représentant du HCR en Centrafrique, Buti Kalé.

Les réfugiés soudanais du camp de Pladama Ouaka sont arrivés en RCA en mai 2007. Les combats qui opposaient le gouvernement du Soudan aux groupes rebelles dans le sud du Darfour les avaient poussés à trouver refuge en Centrafrique voisine.

« Nous avons décidé de retourner volontairement à Dafaq, une de nos destinations finales, parce que nous sommes bien informés qu'avec la mise en œuvre effective des activités de désarmement des groupes armés, la sécurité y est revenue », a déclaré Ahmat, l'un des réfugiés du camp de Pladama Ouaka, cité par l'agence onusienne.

Dans tous les cas, le HCR qui a facilité cette opération avec les gouvernements centrafricain et soudanais, rappelle que le rapatriement volontaire est « la meilleure solution durable aux problèmes des réfugiés ».

Du côté des autorités centrafricaines, le Secrétaire général de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR) insiste sur le fait que « la grande partie des réfugiés ont exprimé librement leur souhait de retourner chez eux, car on n'est mieux que chez soi ».

Mais pour ceux qui ont décidé de rester et « d'opter d'être intégré localement », Bangui entend poursuivre la garantie de sécurité de ces réfugiés.