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Syrie : l'ONU condamne les attaques contre ses bureaux dans la partie ouest d'Alep

Un enfant et un homme font cuire de la nourriture à Alep, en Syrie. Photo UNICEF/Rami Zayat
Un enfant et un homme font cuire de la nourriture à Alep, en Syrie. Photo UNICEF/Rami Zayat

Syrie : l'ONU condamne les attaques contre ses bureaux dans la partie ouest d'Alep

Le Coordonnateur humanitaire de l'ONU pour la Syrie, Ali Al-Za'tari, et le Coordonnateur humanitaire régional de l'ONU pour la crise en Syrie, Kevin Kennedy, ont fermement condamné l'attaque survenue dimanche contre le bâtiment où sont situés les bureaux des Nations Unies dans l'ouest de la ville d'Alep.

« La présence des Nations Unies dans le bâtiment est établie depuis longtemps et bien connu », ont déclaré lundi les deux coordonnateurs dans un communiqué de presse conjoint précisant que les étages supérieurs du bâtiment ont été endommagés par un obus tiré d'un char d'assaut.

« Il est révoltant que le bâtiment qui abrite les bureaux de l'ONU ait été directement visé », a déclaré M. Al-Za'tari. «Nous condamnons la hausse des violences dans toute la ville d'Alep, à l'est et à l'ouest, qui ont pour conséquences des dizaines de morts et de blessés parmi les civils, y compris des enfants », a-t-il souligné.

Selon les deux coordonnateurs, plus de 40 personnes ont été tuées au cours des derniers jours et beaucoup plus ont été blessées par un nombre important de roquettes lancées sans discernement par des groupes armés non étatiques sur des zones civiles dans l'ouest d'Alep.

Les deux responsables onusiens ont également indiqué que 275.000 personnes restent piégées dans la partie est d'Alep assiégée par les forces gouvernementales, et dans certains cas sont retenues, contre leur volonté de partir, par des groupes armés non étatiques. « Toutes les voies d'accès vers ou hors de cette zone restent fermées, empêchant la liberté de mouvement des civils depuis le 7 juillet, ne laissant aucune possibilité à la population civile de quitter la zone, ou à l'aide de l'ONU d'atteindre cette partie de la ville », ont-ils précisé.

« Il est impératif que les organisations humanitaires bénéficient d'un accès inconditionnel, sûr et sans entraves, pour atteindre toutes les personnes qui ont un besoin urgent d'assistance humanitaire où qu'elles se trouvent », a déclaré M. Kennedy. « La population d'Alep a trop souffert et depuis trop longtemps ».

L'ONU a appelé toutes les parties au conflit à protéger les civils et les infrastructures civiles, y compris les bureaux et le personnel humanitaires, des conséquences des hostilités, en vertu du droit international humanitaire et relatif aux droits de l'homme.