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Ban Ki-moon dénonce les représailles contre ceux qui coopèrent avec l'ONU sur les droits de l'homme

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, donne une conférence de presse à l'Office des Nations Unies à Genève. Photo ONU/Rick Bajornas
Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, donne une conférence de presse à l'Office des Nations Unies à Genève. Photo ONU/Rick Bajornas

Ban Ki-moon dénonce les représailles contre ceux qui coopèrent avec l'ONU sur les droits de l'homme

En visite à l'Office des Nations Unies à Genève, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a dénoncé lundi les représailles croissantes contre les personnes qui coopèrent sur les droits de l'homme avec l'Organisation à travers le monde.

« De tels agissements portent atteinte à l'efficacité et à la crédibilité des Nations Unies, et sont une attaque contre l'Organisation elle-même », a dit M. Ban lors d'une conférence de presse au Palais des Nations.

« Ces personnes courageuses sont souvent nos seuls yeux et oreilles dans des environnements extrêmement difficiles, et nous leur devons notre meilleur soutien possible », a-t-il ajouté.

Le chef de l'ONU a déclaré, qu'après avoir consulté le Haut-Commissariat aux droits de l'homme (HCDH), il avait désigné son nouveau Sous-Secrétaire général aux droits de l'homme, Andrew Gilmour, pour diriger les efforts au sein du système des Nations Unies « pour mettre un terme à tous les actes d'intimidation et de représailles contre ceux qui coopèrent avec l'Organisation des Nations Unies sur les droits de l'homme ». « Cela favorisera un dialogue constructif avec les États membres et d'autres », a-t-il souligné.

Lors de sa visite à Genève, M. Ban s'est exprimé devant le comité exécutif du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR).

S'agissant de la Syrie, il a déclaré qu'il n'avait plus de mots pour exprimer sa colère face au carnage, en particulier à Alep. « Je condamne fermement la campagne délibérée visant les civils, ainsi que les travailleurs de la santé et le personnel humanitaire qui tentent de les sauver », a-t-il dit lors de la conférence de presse.

Le chef de l'ONU s'est aussi inquiété de la situation humanitaire au Yémen, où plus de 21 millions de personnes ont besoin d'aide, et dans le nord-est du Nigéria, où des dizaines de milliers de personnes vivent dans des conditions de famine dans les Etats de Borno et de Yobe.

« Nous ne pouvons pas oublier les filles de Chibok. Je demande leur libération immédiate, ainsi que celle de toutes les autres personnes qui se voient refuser leurs droits fondamentaux », a-t-il ajouté.

Ban Ki-moon a aussi réclamé un soutien politique et financier international pour répondre aux besoins urgents de la population et parvenir à un développement à long terme dans la région du bassin du lac Tchad.

Quant à l'Accord de Paris sur le changement climatique, M. Ban s'est félicité qu'il soit très proche de son entrée en vigueur. « Nous avons franchi le seuil de 55 ratifications, au 21 septembre, et je m'attends à ce que franchissions très bientôt le seuil des 55% des émissions mondiales de gaz à effet de serre », a-t-il dit. Ces deux seuils ont été fixés pour l'entrée en vigueur de l'Accord.

S'agissant du fonctionnement de l'ONU, le Secrétaire général a estimé que les pays ne devraient pas insister sur l'unanimité quand seulement un consensus est nécessaire pour avancer.

« Trop de bonnes idées meurent inutilement de cette insistance sur l'unanimité », a-t-il dit. Il a ajouté qu'il avait demandé au Président de l'Assemblée générale des Nations Unies d'explorer, avec son successeur, la mise en place d'un groupe de haut niveau pour trouver des solutions pratiques qui améliorent la prise de décision au sein de l'Organisation des Nations Unies.