L'actualité mondiale Un regard humain

L'Afrique du Sud plaide pour l'industrialisation de l'Afrique, clé du développement

Le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, s'exprimant lors du débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale de l'ONU. Photo ONU/Manuel Elias
Le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, s'exprimant lors du débat général de la 71ème session de l'Assemblée générale de l'ONU. Photo ONU/Manuel Elias

L'Afrique du Sud plaide pour l'industrialisation de l'Afrique, clé du développement

Lors d'un discours au débat général de l'Assemblée générale des Nations Unies, le Président de l'Afrique du Sud, Jacob Zuma, a plaidé mardi pour l'industrialisation du continent africain, estimant que c'était la clé du développement.

« Nous avons fait des progrès significatifs au cours des vingt dernières années pour inverser l'impact du sous-développement et de l'héritage du colonialisme et de l'apartheid en Afrique », s'est félicité M. Zuma. « Si le continent africain veut se développer plus vite, il faut qu'il surmonte certaines contraintes ».

Selon lui, l'Afrique et les Pays les moins avancés (PMA), qui ont été laissés de côté lors des précédents processus d'industrialisation, ne doivent pas être exclus de la 4ème ou de la nouvelle révolution industrielle.

« L'industrialisation est la clé du développement et de la prospérité de l'Afrique. L'industrialisation de l'Afrique contribuera à l'éradication de la pauvreté, à la réduction des inégalités et du chômage, et contribuera aussi de manière positive à la croissance et à la prospérité mondiales », a déclaré le Président sud-africain.

« La mise en œuvre réussie des programmes de développement dépend de la disponibilité des ressources. Nous sont donc très préoccupés par la perte de ressources du continent à travers les flux financiers illicites », a-t-il ajouté.

Selon lui, les flux financiers illicites privent les pays en développement des ressources économiques nécessaires pour dynamiser leurs économies afin de fournir des services de base, construire des infrastructures, fournir des soins de santé et un accès à une éducation et des services sociaux abordables et de qualité.

Ces flux financiers illicites sont estimés à environ 50 milliards de dollars par an, a précisé le Président sud-africain.

« Le blanchiment d'argent, l'évasion fiscale, la corruption, et les prix de transfert par les multinationales font partie des plus gros obstacles à la croissance et à la stabilité économiques. Ils fragilisent l'intégrité du système financier mondial, l'efficacité de la collecte d'impôts et l'allocation équitable de ressources », a-t-il ajouté. « Si nous pouvons nous attaquer à ce fléau et le stopper, le continent aura toutes les ressources internes requises pour mettre en œuvre son propre programme de développement ».