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Ban Ki-moon déplore que 2016 soit une année meurtrière pour les réfugiés et migrants en Méditerranée

Des garde-côtes portant secours à des réfugiés et migrants au large de l'Italie en mai 2016. Photo HCR/Carlotta Sami
Des garde-côtes portant secours à des réfugiés et migrants au large de l'Italie en mai 2016. Photo HCR/Carlotta Sami

Ban Ki-moon déplore que 2016 soit une année meurtrière pour les réfugiés et migrants en Méditerranée

Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit profondément attristé par la mort de centaines d'hommes, femmes et enfants en mer Méditerranée au cours des derniers jours.

Dans un communiqué de presse publié mardi soir par son porte-parole, le chef de l'ONU a exprimé ses plus sincères condoléances aux familles et amis de ceux qui ont péri.

Le Secrétaire général a noté « avec une grande détresse » que 2016 est une année particulièrement meurtrière pour les réfugiés et migrants, sachant qu'environ 2.510 personnes ont trouvé la mort en tentant de traverser la mer Méditerranée depuis le mois de janvier, par rapport à 1.855 décès sur la même période en 2015.

Selon les dernières estimations du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR), près de 204.000 réfugiés et migrants ont effectué la traversée au cours des cinq premiers mois de l'année 2016, dont au moins 880 d'entre eux seraient morts la semaine dernière dans une série de naufrages et de chavirements en Méditerranée.

Si le Secrétaire général a salué les « efforts courageux » des opérations conjointes italiennes et européennes de recherche et de sauvetage en mer, il a toutefois appelé les gouvernements et organisations concernées à « redoubler d'efforts pour sauver les personnes en mer et s'attaquer aux réseaux de passeurs et de traite des êtres humains dans la mer Égée et la mer Méditerranée ».

M. Ban a par ailleurs appelé à une réponse globale d'envergure mondiale, face aux grands mouvements de réfugiés et de migrants, y compris via l'assouplissement général des voies migratoires légales.

« La réunion de haut niveau du 19 septembre prochain à l'ONU sur cette question sera une occasion unique de se mettre d'accord sur un tel cadre », a-t-il déclaré. « Cette réunion sera également l'occasion de démontrer une plus grande solidarité et une responsabilité partagée envers les pays qui accueillent la grande majorité des réfugiés ».